Face à Morteza Mehrzad et ses 2m46, le village olympique a tenté d’adapter son lit

JEUX PARALYMPIQUES – Il est la grande star du volley-ball assis à Paris, et pourtant il n’a pas le même confort que ses partenaires ou adversaires. Aux Jeux Paralympiques de Paris 2024, il est littéralement impossible de passer à côté de Morteza Mehrzad, l’athlète iranien qui a remporté le championnat olympique de volley-ball assis à Rio et Tokyo.

Sa particularité ? Morteza Mehrzad est l’homme le plus grand d’Iran, le plus grand paralympien de tous les temps et le deuxième homme vivant le plus grand du monde. Rien que ça.

Atteint d’acromégalie, une maladie provoquée par un excès d’hormone de croissance, l’Iranien de 2m46 est devenu assez logiquement un atout redoutable pour l’équipe nationale de son pays, toujours en lice pour la médaille d’or après avoir battu l’Allemagne lors de son dernier match du tour préliminaire, mardi 3 septembre.

Phénomène sur et en dehors du terrain, Morteza Mehrzad aurait été un peu à l’étroit dans le village paralympique. Selon son entraîneur, qui s’est exprimé le 30 août sur le site officiel des Jeux, Olympics.com, au moment de dormir, l’athlète « doit s’allonger sur le sol  » parce que  » il n’a pas de lit spécial « .

 » À Tokyo, il avait une situation particulière, mais pas ici, malheureusement. « , a également assuré son entraîneur Hadi Rezaeigarkani, l’homme qui lui a permis de devenir double champion paralympique.

Contacté par Le HuffPostParis 2024 précise que ce problème est désormais résolu, puisque le « Les lits du Village des Athlètes sont constitués de sommiers modulables en carton, avec extensions possibles. « Avant les Jeux », Le Comité paralympique iranien avait demandé deux extensions pour le lit de l’athlète Morteza Mehrzad à Paris 2024, qui lui ont été accordées « . Alors,  » une troisième extension  » a également été demandé par le Comité paralympique iranien, qui lui a également été fourni, indique le service de presse de Paris 2024.

 » L’athlète dispose désormais du matériel nécessaire à son confort « , précise-t-on encore. Reste à savoir si Morteza Mehrzad a décidé de l’utiliser. Car le sol ne semble pas particulièrement gêner celui qu’on surnomme le «  gentil géant « .  » Il ne se soucie pas de rester allongé par terre ou de ne pas manger suffisamment. Quoi qu’il en soit, il a l’intention de devenir un champion.n”, déclare son entraîneur dans la même interview.

L’arme mortelle de l’Iran

En quête d’un triplé paralympique à Paris, Morteza Mehrzad est arrivé involontairement dans le monde du volley-ball assis. Aujourd’hui âgé de 36 ans, c’est à 28 ans qu’il est repéré par Hadi Rezaeigarkani dans une émission de télé-réalité iranienne sur des individus en difficulté. Car en plus de sa grande taille, il doit aussi vivre avec les séquelles d’un accident de vélo survenu à l’adolescence. Victime d’une blessure au bassin lors de cette chute, il souffre d’un retard de croissance au niveau de sa jambe droite, désormais plus courte de 15 centimètres que son autre jambe.

« Le physique que je considérais autrefois comme très mauvais m’a aidé dans ce jeu et j’ai pu en faire bon usage »Morteza Mehrzad se confiait à l’AFP quelques jours avant les Jeux. Et c’est peu dire que son arrivée dans l’équipe iranienne a tout changé.

Depuis 2015, la taille imposante du joueur est un atout crucial pour la sélection iranienne, obligeant les équipes adverses à revoir leurs stratégies. Mais peu importe la tactique des autres sélections, au final, c’est l’Iran qui l’emporte. Comme ce fut le cas lors des trois dernières éditions des Jeux paralympiques. Le géant iranien est d’ailleurs devenu la référence de son sport ces dernières années, remportant pas moins de trois Ballons d’Or du meilleur joueur du monde, en 2019, 2021 et 2022.

Un statut qui lui permet de continuer à faire briller son pays dans cette discipline historiquement dominée par l’Iran, qui participe aux Jeux paralympiques de volley-ball assis depuis 1988 à Séoul, terminant champion dans sept des neuf compétitions.

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