NARRATIF – Privé d’une partie de ses pouvoirs depuis sa lourde défaite aux législatives, le président de la République va devoir procéder à une vaste réorganisation de son cabinet, où des départs sont attendus.
« Nous avons maintenant René Coty. Il fait des inaugurations ! » La vache est signée par un ancien conseiller de François Hollande à l’Élysée, pas tendre avec son ex-collègue Emmanuel Macron, qui fut membre du cabinet du président socialiste avant de le trahir pour lui succéder. En effet, alors que Michel Barnier formait péniblement son gouvernement, le chef de l’Etat inaugurait ici une usine pharmaceutique, là un ensemble de bureaux respectueux de l’environnement, alors qu’il ne participait pas à une commémoration. Cette semaine, il s’est consacré à son rôle international auprès de l’Assemblée générale de l’ONU, puis à un voyage au Canada, d’où il doit rentrer ce vendredi.
Certes, il ne s’agit pas de cohabitation mais de « exiger une coopération « , comme le dit Emmanuel Macron lui-même. Reste que depuis que Michel Barnier est à Matignon, le président est contraint de gagner du terrain, dépossédé des leviers quotidiens du pouvoir…