Face à l’invasion des moustiques, une certaine impuissance
Chaque été, c’est la même rengaine. Un invité se glisse dans les jardins jocondiens sans y être invité et les riverains n’en peuvent plus. Le moustique tigre a colonisé plusieurs communes de la métropole et Joué-lès-Tours ne fait pas exception. Cet été, deux opérations de démoustication ont même été menées dans le secteur, début juin puis fin août 2024. Elles ont suivi celle d’octobre 2023.
« C’est un problème urgent, mais nous ne nous sentons pas maudits. Nous sommes comme beaucoup d’autres communautés locales qui sont confrontées au moustique tigre et à sa prolifération.note le maire, Frédéric Augis. On nous demande de renaturer les villes mais il ne faut pas laisser revenir la faune et la flore. Il y a une ambivalence sur ce sujet. »
« Nous ne savons pas comment le traiter en général »
Le maire dit « comprendre les habitants. Je ne suis pas épargnée chez moi non plus. Comme tout le monde, j’essaie des produits miracles qui ne fonctionnent pas. Aujourd’hui, on ne sait pas traiter de manière générale et globale. Il n’y a pas de méthode, ou alors elle est très chère et on ne connaît pas l’efficacité réelle »ajoute Frédéric Augis.
L’impuissance est donc de mise. Et pour les opérations de démoustication, c’est l’État et l’Agence régionale de santé (ARS) qui ont la main mise. Elles ne sont déclenchées que lorsqu’un cas importé de dengue, de Zika ou de chikungunya est constaté. L’opération vise alors à tuer les moustiques adultes pour briser la chaîne de transmission.