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Face à l’échec critique et commercial du film Borderlands, Randy Pitchford perd son sang-froid – News

En gestation depuis 2015 chez Lionsgate, le film Les frontières se considérait déjà comme le prochain Les Gardiens de la Galaxieavec une touche d’humour audacieux dans le style de Dead Pool pour satisfaire son public. Le réalisateur Eli Roth (Auberge, Action de grâces) avait un budget d’environ 115 millions de dollars, selon le magazine Deadline, auquel s’ajoutait un budget marketing de 30 millions de dollars. Mais les problèmes commencent avec le casting : à part Jack Black dans le rôle de Claptrap, il y a de quoi plisser les yeux quand on regarde Cate Blanchett dans le rôle de Lilith, Jamie Lee Curtis dans celui de Tannis ou Kevin Hart dans celui de Roland. L’âge, la personnalité, l’attitude, rien ne semblait convenir.

Titanic ta mère (c’est de l’humour Borderlands, désolé)

Alors que Randy Pitchford semblait croire qu’Eli Roth serait capable de lier tous ces éléments en un tout cohérent, ce n’est pas du tout l’avis du public, ni de la critique. Le site canadien La Presse titre « Le dépotoir spatial » tandis que Vulture annonce « une catastrophe complète ». Les frontières se stabilise à 9% d’avis professionnels positifs sur Rotten Tomatoes, ce qui le place en dessous Madame Web (11%) ou Morbius (15%), deux croûtes historiques. Ce qui est déjà un petit exploit en soi.

Les frontières est également un désastre commercial au vu des premiers résultats, avec seulement 8,8 millions de dollars le premier week-end aux Etats-Unis alors que Lionsgate espérait en gagner 60 millions, selon IndieWire. Lionsgate précise cependant que les préventes internationales ont permis de récupérer 60% des coûts de production. Cependant, au vu du bouche-à-oreille incroyablement négatif des premières projections (ainsi que des bandes-annonces douteuses mettant en scène une douche d’urine), Les frontières a peu de chances de s’en remettre. Sa place au panthéon des flops est déjà réservée.

Touché au vif

Face à ces chiffres décevants, IGN a demandé à Strauss Zelnick, PDG de Take-Two (qui possède actuellement Gearbox), s’il était préoccupé par les mauvaises critiques. Selon le dirigeant,  » Les résultats du film n’auront aucun impact sur (l’entreprise) ou sur la franchise Borderlands.  » Cependant, Zelnick implore les lecteurs de  » donne une chance au film » : « Beaucoup de gens ont travaillé dur sur Borderlands. La propriété intellectuelle est fantastique, les acteurs sont incroyables, je pense que l’aspect visuel est vraiment génial. » Zelnick précise cependant que contrairement à Sony ou à d’autres éditeurs particulièrement intéressés par l’expansion transmédia, Take-Two n’envisage pas de multiplier les adaptations cinématographiques. Pour le moment, la société ne travaille pas sur le film BioShock en partenariat avec Netflix.

Si Strauss Zelnick prend cette défaite avec philosophie, Randy Pitchford est un peu panne sur les réseaux. Particulièrement fier de la franchise Les frontièresil était déterminé à défendre son bébé contre vents et marées, même si cela signifiait se brouiller avec la communauté. Dans un message, depuis supprimé, Pitchford affirme que  » La moitié du public a aimé le film  » (source nécessaire) et que si l’autre moitié ne l’aimait pas, ce n’était pas grave ; après tout, les Beatles ont sorti quelques flops commerciaux à leur époque. Une comparaison risquée, qui, selon ses détracteurs, prouve un problème d’ego majeur empêchant Pitchford de prendre sérieusement en compte le film Les frontières et ses échecs. En réponse, l’exécutif a décidé de bloquer ses détracteurs, notamment le journaliste de Forbes Paul Tassi (« Je pensais qu’il était un connard ») ou l’influenceur Ki11er Six, très actif dans la communauté, qui publie encore deux vidéos Les frontières par semaine.

En bref, les retombées critiques et commerciales du film Les frontières semblent avoir profondément affecté Randy Pitchford, qui promet désormais s’être calmé après avoir débloqué certaines critiques. Si Strauss Zelnick affirme que l’échec du film n’aura aucun impact sur la franchise à l’avenir, il faut espérer que Pitchford n’en tire pas de mauvaises leçons, et ne laisse pas son ego dicter l’avenir de Borderlands 4, qu’il tease depuis quelques semaines…

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Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
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