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Face à la canicule extrême en Inde, « le nombre de morts n’a pas fini d’augmenter »

INTERNATIONAL – Des étudiants qui s’évanouissent en plein cours et des hospitalisations qui se multiplient… Voici les premières conséquences de la canicule extrême qui sévit en Inde depuis plusieurs jours. « Le nombre de décès liés à la chaleur continue d’augmenter »prévient Amruta Nori-Sarma, experte en santé environnementale interrogée par Reuters, dans la vidéo visible en tête de l’article.

Les températures enregistrées dépassent les 45°C dans plus de 37 villes, mais les vagues de chaleur constituent « la plus grande menace pour le bien-être de l’Inde aujourd’hui », explique à l’AFP Aarti Khosla, directrice du Climate Trends Research Institute. Les récentes hausses dans la région de la capitale sont, a-t-elle dit, « la preuve que la question qui se pose aujourd’hui est celle de la survie ».

A New Delhi, où vivent plus de 30 millions d’habitants, le thermomètre est encore remonté mercredi. Une température de 52,9°C, possible record national, a été enregistrée mais les autorités s’interrogent sur une erreur de capteur. L’actuel record national, 51°C, a été enregistré en 2016 à Phalodi, en bordure du désert du Thar, au Rajasthan (Nord-Ouest).

« Une épreuve aggravée par le changement climatique »

Le service météorologique indien met régulièrement en garde contre les conséquences de la chaleur sur la santé, en particulier pour les nourrissons, les personnes âgées et les personnes souffrant de maladies chroniques.

« Les villes sont plus vulnérables aux effets combinés de l’urbanisation et du changement climatique »souligne Aarti Khosla. « Attendez-vous à davantage de journées chaudes, à des périodes de sécheresse prolongées et à moins de jours de pluie, car les conditions météorologiques continuent de changer avec l’augmentation des émissions humaines. ».

Le Centre pour la science et l’environnement (CSE) de New Delhi a averti en mai dans une étude que les températures nocturnes dans les villes indiennes ne diminuaient pas autant qu’au cours de la décennie 2001-2010, avec une baisse maximale désormais inférieure de près de deux degrés.

« Ce que nous observons en Inde est exactement ce que les scientifiques prédisaient qu’il se produirait si nous n’arrêtions pas le réchauffement climatique »note Friederike Otto, climatologue à l’Imperial College de Londres et directrice du réseau international de scientifiques World Weather Attribution qui évalue le lien entre les événements météorologiques extrêmes et le changement climatique. « Le calvaire de l’Inde cette semaine est aggravé par le changement climatique, causé par la combustion du charbon, du pétrole et du gaz et par la déforestation »elle dit.

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Eleon Lass

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