face à gauche, Dominique de Villepin « donne la priorité à la lutte contre le RN »
Invité de LCI mercredi soir, l’ancien premier ministre a refusé de « renvoyer dos à dos » le Nouveau Front populaire et le parti à la flamme.
Que feront les électeurs de droite s’ils se retrouvent au second tour des élections législatives, le 7 juillet, face aux seuls bulletins de gauche et du Rassemblement national dans leur circonscription ? Si le président des Républicains Éric Ciotti a déjà scellé une alliance avec le parti de la flamme, au point de s’isoler au sein de sa famille politique, les autres ténors du parti restent dans le « ni-ni ». Ou le refus de choisir entre les deux coalitions. Une position à partir de laquelle Dominique de Villepin a pris le contre-pied.
Invité de LCI mercredi soir, l’ancien premier ministre « a estimé que la priorité devait être donnée à la lutte contre le Rassemblement National » parce que « Il représente la véritable menace pour notre pays. » « C’est un parti de protestation et non de propositions » s’est moqué l’ancien secrétaire général de l’Élysée. Ce sera une guerre d’enchères. Alors que le camp présidentiel tente d’incarner la stabilité du bloc central et d’appeler les Français à la raison pour contrer la menace des deux extrêmes, Dominique de Villepin refuse de « envoyer à l’envers » la gauche et la droite nationalistes. LE « risque » serait, selon lui, «pour banaliser le RN.
« Macron a usé et abusé de ses pouvoirs »
Fidèle à la ligne tracée par le Président de la République qu’il a servi entre 2005 et 2007, Jacques Chirac, l’ancien chef du gouvernement a annoncé son choix dès le premier tour : «La force centrale est celle qui est susceptible d’apporter les réponses (…) même si elle souffre d’un immense handicap qui est le fait qu’Emmanuel Macron a usé et abusé des pouvoirs qui sont les siens et a fait preuve d’une surdité sans égal..» Une sorte de « en même temps », qui permet à Dominique de Villepin de fustiger «l’absence d’idées claires » et de « cap» du deuxième quinquennat du chef de l’Etat.