Face à des difficultés internes, la Chine, deuxième économie mondiale, pourra-t-elle renverser la situation ?

Que fera Xi Jinping pour sortir la Chine de ses difficultés ? Laissera-t-il respirer l’économie plombée par l’idéologie communiste, comme l’attendaient les investisseurs chinois et mondiaux ? Le maître de Pékin s’est engagé jeudi, lors du 3e plénum du 20e Comité central du Parti communiste chinois (PCC), à moderniser l’industrie, soutenir la consommation, réduire les risques liés à la dette et à l’immobilier, et permettre aux marchés de jouer un rôle décisif. Tout un programme.

Mais dans le rapport publié jeudi 18 juillet par l’agence de presse officielle Xinhua, aucune précision n’est donnée sur les outils du changement. Même chose pour le développement des technologies et des secteurs scientifiques, Xi Jinping insiste sur l’importance des « forces productives ». Là encore, ce slogan sera-t-il suivi d’effets ?

Un document sera publié dans les prochains jours. Mais certains experts doutent que le numéro 1 chinois change, lui qui, après avoir éliminé ses adversaires, a imposé sa ligne dure. Encourager le développement ne signifie pas qu’il va abandonner le contrôle. Enfin, les dirigeants chinois attendent aussi de voir qui sera le futur président de la puissance rivale : les États-Unis.

Ce grand rendez-vous du parti, crucial pour l’économie chinoise, s’est également déroulé dans un climat étrange. Des rumeurs ont circulé selon lesquelles Xi Jinping aurait été victime d’un accident vasculaire cérébral, au point que le mot a été censuré sur les réseaux sociaux. Jeudi soir, les Chinois ont regardé les informations de CCTV pour voir si Xi Jinping se présentait à la cérémonie de clôture du plénum où il était présent. Ce n’est pas la première fois que des rumeurs circulent sur son état de santé. Cela reflète aussi l’attente d’une partie de la population qui espère que Xi Jinping quittera le pouvoir.