Fabien Roussel assure n’avoir « aucune illusion sur la politique qu’il va mener » et ne ferme pas la porte à « une motion de censure »
Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste, était l’invité de franceinfo le 5 septembre 2024. Il a répondu aux questions d’Agathe Lambret et de Jean-Rémi Baudot.
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« Je ne me fais aucune illusion sur la politique que va mener Michel Barnier »a déclaré Fabien Roussel sur franceinfo jeudi 5 septembre, après la passation de pouvoir à Matignon entre Gabriel Attal et le nouveau Premier ministre.
« Il est en politique depuis 51 ans. C’est un ultra-libéral, un défenseur de l’Union européenne ultra-libérale. »ajoute le secrétaire national du Parti communiste. « La question de la dette va être agitée comme une cloche devant les Français pour qu’il n’y ait pas d’investissements et qu’au contraire on nous demande de toujours nous serrer la ceinture. »
Fabien Roussel souligne les différences entre Michel Barnier et la gauche : « L’abrogation de la réforme des retraites est essentielle pour nous, l’augmentation des salaires est essentielle pour nous, les investissements dans les services publics aussi et je sais que Michel Barnier ne va pas poursuivre cette politique. »assure le secrétaire national du PCF. « Sur ces sujets, autant on aurait pu discuter avec Xavier Bertrand, autant avec Michel Barnier je sais que c’est fermé ». Autant d’arguments qui permettent à Fabien Roussel d’évoquer une motion de censure : « Je pense que nous voterons certainement une motion de censure. ».
Fabien Roussel promet que son parti sera « constructif » mais « Nous ne renoncerons à rien sur ce que nous considérons comme important pour le monde du travail »Et le communiste a continué en détaillant : « Nous refuserons de relever l’âge de la retraite, qui est déjà de 64 ans aujourd’hui. Nous refuserons toute mesure d’économie supplémentaire sur nos services publics. »
« Si Barnier nous présente un budget identique, voire inférieur, par rapport à celui de cette année, il continue, Bien sûr que nous censurerons un tel gouvernement car cela signifierait de nouvelles souffrances pour notre pays, pour nos services publics et pour le monde du travail.