Pour la première fois depuis qu’Oscar Jegou et Hugo Auradou ont été interpellés par la police lundi après-midi, à la suite d’une plainte pour agression sexuelle, le sélectionneur des Bleus Fabien Galthié s’est exprimé mardi soir, à la veille du match contre l’Uruguay à Montevideo (mercredi, 19h00, à suivre sur la chaîne L’Équipe). Il s’exprimait lors d’une conférence de presse prévue de longue date avec le président de la Fédération uruguayenne Fabio Magno, l’entraîneur des Teros Rodolfo Ambrosio et son capitaine Andrés Vilaseca.
Après avoir parlé de ce match en Uruguay, « heureux et fier » de cette première pour le XV de France, il a été rapidement interrogé sur la situation de ses deux joueurs, qui se trouvent toujours dans un centre de détention de la police fédérale à Buenos Aires et qui seront transportés mercredi à Mendoza, où se sont produits les faits dans la nuit de samedi à dimanche et où ils seront interrogés par la procureure chargée de l’accusation, Daniela Chaler, et un juge.
« Pour le groupe, pour la délégation, cela a été vécu comme un traumatisme. Il y a eu une sorte de choc quand nous avons appris la nouvelle et que la police est arrivée à l’hôtel à Buenos Aires (lundi). C’était une journée très difficile », a déclaré Fabien Galthié. Je parlerais de choc pour le groupe, c’est une période très difficile à vivre pour nous et c’est dans ces conditions très difficiles que nous préparons ce match (en Uruguay) (…) Dans ce contexte difficile, l’équipe va jouer. On verra demain (mercredi). Il faut passer cette période difficile.
« La première chose est d’avoir une pensée pour la victime (qui a porté plainte contre Jegou et Auradou dimanche), il a ensuite répété deux fois. Nous avons discuté avec les joueurs, et tout est fait de notre côté pour soutenir le travail de la justice argentine, pour l’aider à faire son travail. Tout est fait de notre côté pour soutenir les joueurs concernés mais aussi toute la délégation pour vivre ce moment. Je dois dire aussi que nous sommes intransigeants sur le respect des règles et la protection des libertés. Pour nous, c’est une valeur fondamentale de notre façon de fonctionner. En ce moment, nous avons la chance d’avoir Florian Grill, le président de la FFR et Jean-Marc Lhermet (vice-président) qui sont présents sur place (à Buenos Aires). Ils ont soutenu les personnes qui sont en mesure de travailler sur ce dossier extra-sportif.
L’entraîneur a ensuite affirmé avoir vu Oscar Jegou et Hugo Auradou » hier après-midi « (lundi après-midi) au moment de leur arrestation : « J’étais là quand la police fédérale (argentine) et Interpol sont venus à l’hôtel. J’étais avec William Servat (entraîneur des avants) et Mathieu Brauge (manager de l’équipe de France XV). Ensuite William Servat et Patrick Arlettaz (entraîneur des attaquants) sont allés rendre visite aux joueurs qui sont retenus près de l’hôtel. Ils ont pu les voir. Aujourd’hui (mardi), le président Florian Grill et Jean-Marc Lhermet ont pu passer du temps avec eux.. »