L’Assemblée nationale attaque ce lundi à l’examen du projet de budget de sécurité sociale pour 2025 qui avait abandonné le gouvernement de Michel Barnier, prenant la version adoptée au Sénat fin novembre.
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Le gouvernement veut aller rapidement à l’étape suivante. Alors que le budget de la sécurité sociale est de retour à l’Assemblée nationale le lundi 3 février, le Premier ministre a annoncé à la Tribune du dimanche qu’il engagera la responsabilité de son gouvernement sur le budget et le budget de la sécurité sociale, en déclenchant l’article 49.3 de la Constitution.
En attendant, les députés examineront ce lundi soir le PLFSS 2025, dans sa version voté par les Sénateurs en novembre.
Le texte qui arrive au palais du Bourbon promet une augmentation des dépenses de santé. Le gouvernement prévoit une prolongation d’un milliard d’euros pour les hôpitaux. Il veut également supprimer les billets de modérateur, c’est-à-dire ce qui reste porté par les patients après le remboursement de l’assurance maladie, au coût de 400 millions d’euros.
Le projet initial du budget de la sécurité sociale a prévu un déficit à 16 milliards d’euros, mais avec l’abandon de certaines mesures et le retard pris depuis la censure du gouvernement Barnier, le montant est plus élevé. L’exécutif compte maintenant sur un déficit à 23 milliards, voire 30 milliards en l’absence d’un budget.
Pour identifier de nouvelles sources de financement, le texte des sénateurs révise notamment la taxe sur les sodas et renforce la fiscalité sur les jeux et Paris en ligne à un gain est estimé à 300 millions d’euros. Pour soulager les comptes de sécurité, l’exécutif souhaite également abaisser le plafond pour la rémunération pour la maladie des arrêts de 1,8 à 1,4 salaire minimum, cette fois pour des économies jusqu’à 400 millions d’euros. Une autre mesure envisagée, une contribution plus forte des mutuelles et complémentaires. Le gouvernement estime qu’il peut récupérer un milliard d’euros en les taxant davantage. Un moyen de compenser également l’augmentation de leurs contributions.
Enfin, le texte prévoit d’établir un nouveau jour de solidarité pour financer les mesures en faveur du grand âge. Cela équivaudrait à faire travailler chaque employé 7 heures de plus par an, sans rémunération. Une proposition non seulement critiquée par la gauche, mais que le Premier ministre a également rejeté la semaine dernière, rappelant que le travail ne devrait pas être libre.