L’Allemagne pousse-t-elle l’Europe au bord de l’effondrement sur les questions migratoires ? En Allemagne, le débat s’est intensifié après l’attentat de Solingen perpétré par un Syrien débouté de sa demande d’asile et les succès électoraux de l’Alternative pour l’Allemagne (AfD, extrême droite) et de l’Alliance Sahra Wagenknecht (BSW), également anti-migrants.
Le représentant spécial pour les accords migratoires, l’Allemand Joachim Stamp (Parti libéral-démocrate), a profité de l’occasion pour faire d’une pierre deux coups. Contre l’immigration d’une part, mais aussi contre Moscou. Le 5 septembre, il a suggéré lors du podcast d’actualité publié par le média en ligne Table Briefings que les migrants arrivés en Allemagne via la Russie et la Biélorussie pourraient être expulsés vers le Rwanda.
Des exilés ballottés et manipulés
Ces exilés – pour la plupart des réfugiés de guerre – se retrouvent ballottés et manipulés des deux côtés. Le président russe Vladimir Poutine et le président biélorusse Alexandre Loukachenko les utilisent pour tenter de déstabiliser et de diviser l’Union européenne (UE). Le représentant spécial pour les accords migratoires tente quant à lui de modifier le contrat de coalition qui a perpétué le statut de pays d’accueil de l’Allemagne, en envoyant ces étrangers dans un pays avec lequel ils n’ont aucun lien.
En bon libéral, il préfère promouvoir une immigration qui sert les intérêts du capitalisme rhénan. A un an des élections législatives, il décrit l’afflux de migrants comme un élément parmi d’autres de la « guerre hybride » en cours.
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