Explosion rue de Charonne à Paris : la piste criminelle privilégiée
Au lendemain de l’incendie qui a causé la mort de trois personnes, dimanche soir, dans le 11e arrondissement de Paris, la piste criminelle semble sérieusement envisagée. Selon nos informations, les enquêteurs de la 2ème circonscription de police judiciaire chargés de mener les investigations ont finalement été relevés au profit de leurs homologues de la brigade criminelle.
La saisine du « Délit » serait motivée par l’origine suspecte de l’incendie et notamment par des explosions qui ont été entendues par les habitants du quartier dans les heures précédant les événements qui ont conduit le parquet de Paris à ouvrir une enquête pour « destruction par incendie ». ou des moyens dangereux » et « homicide involontaire ». C’est désormais aux détectives parisiens de la PJ de faire la lumière sur les circonstances de ce drame.
L’incendie s’est déclaré dimanche soir, peu après 20 heures, au 7e étage de l’immeuble situé rue de Charonne. Cela a causé la mort de trois personnes. Dans le logement sinistré, d’une superficie d’environ 35 m2, les pompiers ont retrouvé un corps calciné et une autre victime en état d’arrêt cardiorespiratoire. Quant à la troisième victime, il s’agit d’un homme qui aurait fait une chute mortelle après avoir tenté d’échapper aux flammes.
« Quand le Crime est saisi, ce n’est pas pour rien »
« Il a d’abord tenté de rejoindre l’appartement voisin en grimpant par l’extérieur. Un autre habitant lui a dit de ne pas sauter », a raconté dimanche soir un témoin au Parisien. « J’ai vu un homme sortir par sa fenêtre et essayer d’entrer dans l’appartement du dessous mais la fenêtre était fermée et en essayant de rentrer, il est tombé », a raconté un autre lundi. Mais à ce stade, le parquet de Paris indique que « les victimes ne sont, en l’état, pas identifiées ».
Si les circonstances du drame restent à déterminer, des habitants affirment avoir entendu plusieurs explosions dans la journée de dimanche. « Il y a eu deux explosions dans la journée que j’entendais fenêtres fermées, puis une plus petite le soir », rapporte un habitant de l’immeuble d’en face. Une source policière confirme également qu’une première explosion a été enregistrée vers 13 heures dimanche.
Pour le moment, l’origine de ces détonations n’est pas encore connue. Au vu des vitres explosées, certains s’interrogent sur la possibilité de gaz. Si cette hypothèse n’est pas écartée, des résidents, dont le président du syndic de copropriété, nous ont indiqué qu’il n’y avait « pas de gaz dans l’immeuble » qui était « parfaitement entretenu ». De là à imaginer l’intervention d’un tiers ? « En général, quand le Crime est saisi, ce n’est pas pour rien », laisse entendre une source policière.