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Expliquez-nous le streaming en France

Plusieurs milliers d’artistes ont demandé lundi dans une lettre ouverte une meilleure rémunération des plateformes de streaming. En France, plus d’un foyer sur deux connecté à internet utilisait un service de vidéo à la demande en 2023, selon Arcom.

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En 2023, en France, plus de la moitié des foyers connectés à internet auront utilisé un service de vidéo à la demande, selon Arcom (photo d'illustration, 18 avril 2024) (RICCARDO MILANI / HANS LUCAS)

A l’heure de l’ouverture du festival de Cannes, les artistes du cinéma pointent du doigt les plateformes de streaming vidéo. Swann Arlaud, Sandrine Bonnaire, Valérie Donzelli et Agnès Jaoui, quelque 7 000 artistes ont signé lundi 13 mai une tribune pour réclamer une meilleure rémunération.

Quel est le nombre d’abonnés ?

Le streaming vidéo ou vidéo à la demande sont des films et séries que vous pouvez regarder en illimité en vous abonnant à une plateforme. Rien à voir avec du téléchargement illégal.
En 2023, en France, plus de la moitié des foyers connectés à internet utiliseront un service de vidéo à la demande, selon Arcom. Le pionnier et leader du secteur est Netflix. La plateforme lancée ici il y a dix ans a dépassé les 10 millions d’abonnés en 2022. Prime Video et Disney+ complètent le podium avec respectivement sept millions et quatre millions d’abonnés. En streaming, les séries sont nettement plus regardées que les films.

Quels gains pour les plateformes ?

Au niveau mondial, le géant du streaming Netflix a réalisé à lui seul près de neuf milliards de dollars de chiffre d’affaires en 2023 (plus de huit milliards trois cents millions d’euros), soit une hausse de 12 % sur un an.

En France, Netflix ne communique pas officiellement ses résultats. Mais selon une enquête du site d’investigation Lettre A, le chiffre d’affaires de la plateforme dans notre pays s’élève à 1,3 milliard d’euros en 2022.

Que les plateformes rémunèrent-elles les artistes ?

Lorsqu’un acteur ou une actrice joue dans une série ou un film diffusé sur une plateforme, celle-ci leur verse un forfait. Selon l’Adami, l’organisme qui gère les droits des interprètes, cette rémunération varie entre quelques dizaines et quelques centaines d’euros en moyenne. Sauf pour les grandes stars qui négocient des cachets bien plus élevés. Ce que déplorent de nombreux artistes, c’est qu’une fois fixée, cette somme n’est pas réévaluée, que l’œuvre soit un échec ou une grande réussite. Or, depuis 2019, une directive européenne a instauré le principe de « rémunération proportionnelle » pour les interprètes. Mais trois ans après sa transposition en droit français, elle n’est toujours pas appliquée.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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