La victoire serrée du Nouveau Front populaire (NFP) aux dernières législatives illustre-t-elle une percée des idées de gauche dans l’opinion publique ? Une question cruciale pour les formations de gauche et les mois à venir. Cela irrigue le 11et baromètre de Humanitéréalisé en partenariat avec l’Ifop que nous éditons chaque année à l’occasion de la Fête de l’Humanité qui se tient ce week-end dans l’Essonne.
Premier enseignement de ce sondage : l’arrivée en tête du NFP n’a pas entraîné de renversement du positionnement politique des sondés. Ils sont toujours moins nombreux à se déclarer à gauche (44 %, contre 43 % en septembre 2023) qu’à droite (56 %, dont 13 % à l’extrême droite – un record). « Mais attention, la gauche existe toujours et encore plus que jamais, si on prend du recul sur les dix dernières années, note Frédéric Dabi, directeur général de l’Ifop. Il n’y a jamais eu autant de personnes à gauche qui se disent fières de l’être (74%, contre 56% en 2014) et qui pensent que la gauche peut gouverner sans se renier (81%).
Pour le sondeur, il y a un « L’effet de distance temporelle du quinquennat Hollande » : le souvenir des promesses non tenues s’estompe, tandis que la politique d’Emmanuel Macron, clairement perçue comme de droite par 81 % des Français qui se déclarent de gauche (11 % d’entre eux estiment même que le président mène une politique d’extrême droite), réactive de plus en plus un clivage clair.
« Si la séquence, des élections européennes à la nomination de Michel Barnier, a apporté une clarification, c’est celle-ci, note Frédéric Dabi : A gauche, on ne croit plus qu’Emmanuel Macron représente une forme de « eEn même temps, il est clair pour ses électeurs qu’il est de droite.
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