Le député de l’Isère Hugo Prévost a été exclu ce mardi du groupe La France insoumise à l’Assemblée nationale pour « des faits graves à caractère sexuel pouvant constituer des infractions pénales ». Ce mercredi soir, il a annoncé qu’il démissionnait de son mandat.
Un siège vide à l’Assemblée nationale. Ce mardi, à travers un communiqué, le groupe La France insoumise a annoncé l’exclusion du député isérois pour « des faits graves à caractère sexuel pouvant constituer des infractions pénales ».
Hugo Prévost, devenu « député non inscrit » puisqu’il n’appartenait à aucun groupe parlementaire, a annoncé sa démission ce mercredi dans un communiqué partagé sur X.
– Hugo Prévost (@prevost_hugo) 9 octobre 2024
« Je comprends la gravité des accusations portées contre moi. Je me suis défendu. Je n’y répondrai pas publiquement. (…) Prenant acte de la décision du groupe La France insoumise – Nouveau Front Populaire, j’annonce aujourd’hui la démission de mon mandat », a-t-il écrit.
Une élection partielle doit avoir lieu dans la 1ère circonscription de l’Isère dans les trois mois, comme le prévoit l’article LO 178 du Code électoral.
Appels à démissionner
Les Écologistes et le PS en Isère, ainsi que son adjoint, avaient réclamé plus tôt ce mercredi sa démission.
Son adjointe, Salomé Robin, s’est dite dans un communiqué « consternée et écoeurée par ces révélations », exprimant son « soutien aux victimes ». «N’ayant absolument rien à voir avec Hugo Prévost, je vous informe que je quitte mon rôle de député suppléant», a-t-elle ajouté.
La représentation locale des Écologistes avait parlé de « choc » et indiqué « ne pas pouvoir accepter d’être représentée par un élu accusé d’actes aussi graves », et avait réclamé sa « démission de l’Assemblée nationale ».
Selon Mediapart, au moins quatre personnes accusent le jeune parlementaire de violences sexistes et sexuelles, dont, pour une femme, des attouchements et rapports non consentis, et pour les trois autres, des « pressions constantes », du « harcèlement moral et sexuel » et des propos. . sexistes au travail de 2020 à 2024.
Le parquet de Grenoble a indiqué mercredi n’avoir reçu « aucune trace de plainte » concernant le député.