Depuis lundi 16 septembre, la SNCF inflige des amendes aux voyageurs qui ne respectent pas sa nouvelle réglementation sur les bagages.
Tout contrevenant est passible d’une amende de 50 euros.
Et pour inciter les contrôleurs à intervenir, la compagnie ferroviaire a décidé de mettre en place un comité pour chaque ticket émis.
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Le journal de 20h
Depuis lundi matin, soyez vigilants si vous ne respectez pas la nouvelle réglementation SNCF sur les bagages. La compagnie ferroviaire punit désormais d’une amende toute personne transportant plus de deux gros sacs et un bagage à main à bord de ses TGV. Auparavant, les voyageurs devaient être en mesure de « transporter eux-mêmes et en une seule fois tous leurs bagages ». Mais le groupe ferroviaire a décidé en février dernier de « clarifier la règle existante ».
Désormais, chaque client pourra voyager avec deux sacs ou valises mesurant 70 cm x 90 cm x 50 cm maximum et un sac plus petit mesurant 30 cm x 40 cm x 15 cm. En cas de fraude, il devra s’acquitter d’une amende de 50 euros pour tout bagage supplémentaire emporté à bord du train. L’amende peut aller jusqu’à 150 euros. « si le bagage est gênant ou dangereux ».
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Et la facture pourrait vite tomber, car pour inciter ses contrôleurs à faire respecter sa nouvelle règle, la SNCF a décidé de mettre en place une commission sur chaque amende délivrée à un contrevenant. Et la carotte semble alléchante : le contrôleur touchera 5 euros, soit 10 % du montant, pour chaque amende infligée. Une méthode « pas très sympa », pour un voyageur interrogé dans le reportage en tête de cet article, quand un autre trouve le système « pas normal ».
Toutefois, le reversement d’une partie de l’amende aux contrôleurs est un mode de rémunération entièrement assumé par la SNCF. « Ces incitations financières pour récompenser la lutte contre la fraude ont toujours existé », indique la compagnie de transport. Il existe même des barèmes bien précis. Selon les informations du journal de 20 heures de TF1, non confirmées par la direction de la compagnie, il existe plusieurs cas dans lesquels ces commissions s’appliquent. Par exemple, si un voyageur est contrôlé sans titre de transport, le contrôle prélève 4 euros sur le montant de l’amende.
En cas d’oubli ou d’expiration d’une carte de réduction, l’inspecteur recevra 10 % de l’amende imposée, sur la base d’un billet plein tarif.
Un système de commission très efficace pour les contrôleurs les plus zélés. Selon deux d’entre eux, « Les contrôleurs les plus performants, souvent en Île-de-France, touchent jusqu’à 1000 euros de primes par mois. » Sur les lignes les plus frauduleuses, des objectifs sont même fixés aux contrôleurs : jusqu’à 10 amendes par jour. Un système manifestement efficace, puisqu’en huit ans, le nombre d’amendes a été divisé par deux.