Ne rien faire n’est pas facile. C’est une affirmation paradoxale à première vue. C’est ce qu’on appelle le métabolisme basal. Lorsqu’un individu est statique, inactif, son corps a encore besoin d’énergie pour assurer ses fonctions vitales. Comme digérer, respirer… ou réfléchir. On s’en doute : le cerveau, siège de nos pensées, est hyperactif. Même s’il ne représente que 2 % de notre poids, il consomme environ 20 % des besoins de notre métabolisme basal. C’est dix fois plus que la moyenne de nos autres organes. Et 13 fois plus que le cerveau d’un macaque !
Dans « La Tyrannie du cerveau » (Ed. Robert Laffont), le paléoanthropologue Jean-Jacques Hublin raconte comment l’appétit gargantuesque pour cet attribut a déterminé le destin de l’humanité, façonnant ainsi notre alimentation, nos relations avec les enfants, les autres adultes et l’environnement.