Evasion de Mohamed Amra : « Ils ont été tués », comment expliquer que le prisonnier n’ait toujours pas été retrouvé ?
Un appel à témoins a été diffusé mercredi 10 juillet en Normandie, deux mois après l’évasion de Mohamed Amra. L’attaque de son fourgon pénitentiaire a fait deux morts parmi les policiers.
Comment expliquer que malgré les moyens déployés, le fugitif n’ait pas été retrouvé ? Deux mois après l’évasion de Mohamed Amra, « Voler » semble insaisissable.
Le père d’un des policiers tués dans l’attaque du fourgon pénitentiaire le 13 mai, Arnaud Garcia, est intervenu sur RTL. « Si nous ne les trouvons pas, c’est parce qu’ils ont été tués », déclare Dominique Garcia.
Deux mois se sont écoulés
Le temps est l’ennemi numéro un. Les traces s’estompent, les souvenirs s’estompent aussi. Si aux premières heures de la fuite « Voler », Une vaste opération de recherche a été lancée, la traque s’essouffle et le fugitif risque de plus en plus d’être loin. Un appel à témoins a été lancé hier.
Une demi-heure après l’attaque de la camionnette, il était encore censé se trouver dans le département. Désormais, il pourrait théoriquement vivre dans un autre pays. Même si tous les agents postés aux frontières de la France sont bien au courant et vigilants quant aux éventuelles tentatives de passage du fugitif.
De nombreux ennemis
Pour Frédéric Ploquin, spécialiste du crime organisé, interrogé sur RTL Il y a six semaines, la théorie d’un règlement de comptes entre bandits n’est pas à exclure : « Il n’est pas impossible que ses propres ennemis soient plus efficaces que la police. Ce n’est pas un type intègre, ce n’est pas un voyou propret. C’est un crapule, en réalité, qui arnaque tout le monde tout le temps. Et donc à partir du moment où tu arnaques tout le monde, tu n’es plus à l’abri des gens qui t’en veulent. »
Un criminel expérimenté
L’une des premières surprises des enquêteurs après l’évasion de Mohamed Amra a été de réaliser à quel point il était connu et reconnu dans le milieu criminel.
Son évasion a été minutieusement planifiée, son évasion aussi probablement. Après sa précédente arrestation, « Voler » avait organisé un enlèvement, peut-être même un assassinat, et avait pu négocier des achats d’armes et un trafic de drogue depuis sa prison.
Chasse internationale
La recherche s’étend au-delà des frontières avec une avis rouge délivré par Interpol à la demande des autorités françaises. « consiste à demander aux forces de l’ordre du monde entier de localiser et d’arrêter provisoirement une personne en attendant son extradition, sa remise ou d’autres procédures judiciaires », explique l’organisation sur son site officiel.