Le logo d’Eutelsat au siège de l’entreprise à Issy-les-Moulineaux
Eutelsat chute vendredi à la Bourse de Paris après avoir annoncé des perspectives jugées « faibles » pour son exercice 2024-2025, qui éclipsent la hausse du chiffre d’affaires annuel du groupe satellitaire français.
En janvier, le groupe avait réduit ses prévisions financières pour l’exercice 2023-24 en raison du retard de l’activité LEO (orbite terrestre basse) de OneWeb, avec laquelle la société de satellites a finalisé son rapprochement en septembre.
« Bien que le déploiement opérationnel des services OneWeb ait été plus complexe que prévu, nous sommes désormais en bonne voie pour atteindre la couverture ciblée », a déclaré Eva Berneke, directrice générale du groupe, dans un communiqué, ajoutant que « les performances de connectivité de OneWeb devraient croître continuellement au cours de l’exercice 2024-25 ».
Pour ce nouvel exercice, Eutelsat table sur des revenus stables de ses quatre activités opérationnelles à taux de change et périmètre constants par rapport à l’exercice 2023-2024.
La marge d’EBITDA ajustée devrait être « légèrement inférieure » à celle de l’exercice 2023-2024, qui est tombée à 59,3% contre 73% en 2022-2023.
A la Bourse de Paris, vers 08h00 GMT, l’action Eutelsat reculait de 2,2% à 4,13 euros contre un gain de 0,66% pour l’indice SBF 120 à la même heure.
Dans une note, les analystes de JPMorgan ont souligné des objectifs « extrêmement vagues », ajoutant qu’il est difficile de les comparer au consensus.
« Cela dit, nous (…) considérons (ces objectifs) comme très faibles », précise la note.
Au titre de l’exercice 2023-2024, le chiffre d’affaires d’Eutelsat s’est établi à 1,213 milliard d’euros, en hausse de 7,2% en données publiées (+5,6% en données comparables) mais légèrement inférieur aux attentes des analystes qui tablaient sur 1,22 milliard d’euros dans un consensus établi par l’entreprise.
Le groupe a enregistré une baisse de 12,9% de son EBITDA ajusté sur un an, à 718,9 millions d’euros, en raison d’une hausse des charges opérationnelles suite à la consolidation de OneWeb.
(Écrit par Augustin Turpin, édité par Blandine Hénault)