Quelques heures avant le grand spectacle de l’Eurovision, le candidat français Slimane a refusé de répondre à une question sur Israël. « Avez-vous un message pour les spectateurs israéliens ? » a demandé un journaliste à qui il a répondu avec le sourire. « Non, non, non », répond Slimane, gêné, en lui tournant le dos, avant de s’enfuir.
Le chanteur Slimane, révélé par sa victoire dans la cinquième saison de The Voice en 2016, n’est pas le premier à tenter d’échapper à la polémique israélienne qui secoue Malmö. Joost Klein, le représentant des Pays-Bas qui doit disputer la finale samedi soir, ne répétera pas « jusqu’à nouvel ordre » après avoir refusé de s’asseoir à côté d’Eden Golan. L’organisation a évoqué un « incident » sans plus de précisions.
Bambie Thug, le concurrent irlandais, a annoncé lors d’une interview avoir pleuré en apprenant qu’Eden Golan s’était qualifié pour la grande finale : « J’ai pleuré avec mon équipe », a déclaré Bambie après qu’un intervieweur lui ait demandé ce qu’elle pensait du succès de Golan. « Cela éclipse tout, va à l’encontre de tout ce que l’Eurovision est censé être », a ajouté le chanteur controversé.
Israël s’est qualifié pour la finale jeudi soir, après que près de 12.000 personnes, dont la militante Greta Thunberg, ont manifesté dans cette ville contre sa participation et notamment devant l’hôtel du candidat israélien. Eden Golan, 20 ans, a réalisé une prestation impressionnante malgré la pression considérable qui pèse sur ses épaules, passant de la 8ème à la 2ème place dans les pronostics des bookers.