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Européennes 2024 : « On fait face au système »… à Toulouse, comment Jean-Luc Mélenchon a tenté de relancer la campagne de Manon Aubry

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Comme prévu, les Insoumis étaient au rendez-vous de leur leader historique venu ce samedi après-midi soutenir la tête de liste Manon Aubry, qui lui a succédé à la tribune du palais des congrès Pierre-Baudis à Toulouse, ceci une semaine avant le scrutin pour les élections européennes. Une rencontre animée qui a rassemblé 3000 personnes.

Privés de réunion en plein air en raison d’une hésitation administrative sur les autorisations, les habitants de La France Insoumise (LFI) ont trouvé « un repli » ce samedi 31 mai, dans les espaces du centre de congrès Pierre-Baudis, à Compans-Caffarelli. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que LFI n’a pas été perdant, totalisant jusqu’à 3 000 personnes dans les 3 salles mises à disposition. Il est vrai que le dynamiteur historique de la bande, Jean-Luc Mélenchon, était là pour venir soutenir celui qui culmine dans les sondages à moins de deux chiffres (autour de 8%), avec sa liste d' »Union populaire ». A une semaine du scrutin, et en terre promise toulousaine – Mélenchon y a toujours fait merveille – il s’agissait pour LFI de mobiliser son électorat dans la dernière ligne droite avant le 9 juin.

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Fidèle à sa ligne de conduite et surfant sur une actualité qui n’est pas forcément européenne ni même européiste, LFI, avant de lancer Mélenchon dans l’arène, avait invité la très clivante pro-palestinienne Rima Hassan, qui dès ses premiers mots a proclamé que « nous sommes le camp de la paix avec LFI », fustigeant autant la « lâcheté » d’Emmanuel Macron dans le conflit Israël/Hamas que la persistance de l’accord de l’Union européenne avec Israël.

« Une guerre totale menace… »

Le chef de l’Etat qui a repris son rang dès que Jean-Luc Mélenchon, à 16h07, a défendu son discours, avec quelques tirs ciblés : condamnation de l’idée d’envoyer des troupes armées en Ukraine, retour critique au vote de la retraite à 64 ans (« 2 ans de travail forcé ») et, élément majeur, la Palestine. « Oui, nous affrontons le système, car la question de Palestine concentre tant de questions internationales, ainsi que la question des dominants contre les dominés. » En précisant bien plus tard dans son discours : « Nous n’avons jamais confondu un juif avec un sniper tirant sur une femme ou un enfant ! »

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Montant encore plus le volume malgré sa voix haletante à presque 73 ans, Jean-Luc Mélenchon, au sujet des élections à venir, annonce soudain que « quoi qu’il arrive, nous déposons une demande de commission d’enquête sur la manière dont des élections ont lieu, jusqu’à la diffusion de propagande électorale dans les boîtes aux lettres ». Puis, revenant sur la géopolitique qu’il affectionne tant, l’ancien leader des Insoumis dit d’une voix sérieuse : « Une guerre totale menace… nous ne voulons pas de guerre avec la Chine ». Manière d’affirmer qu’à côté de l’Ukraine et de Gaza, menace un autre conflit d’envergure mondiale, sans doute plus insidieux.
Au final, une intervention de 34 minutes assez concise, mais lourde dans les mots. De quoi Manon Aubry tentera de se détendre un peu, au moins dans la forme, en construisant son discours essentiellement autour de la jeunesse, avec cette devise chère à Jean Jaurès qu’elle citera à plusieurs reprises : « Vivre pour les autres, mais vivre avec soi-même ».

Cammile Bussière

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