Constant, 20 ans, est employé agricole et travaille dans deux fermes pour finalement gagner un salaire minimum, ce qui est peu comparé aux horaires de travail et à sa pénibilité. Il s’interroge sur l’avenir de son métier. Selma, 16 ans, a rejoint cette année l’Association France Palestine Solidarité, souhaitant s’engager pour la paix au Moyen-Orient alors que les bombes pleuvent sur Gaza. Clem, 26 ans, milite à Action Justice Climat et s’oppose au capitalisme sauvage qui détruit la planète. Robin, 26 ans également, est cheminot et ne comprend pas pourquoi le rail est privatisé et découpé en petits morceaux. Carmen, 16 ans, cherche à lutter efficacement contre les inégalités entre les femmes et les hommes. Et chacun d’eux se demande ce que l’Union européenne pourrait faire face à ces combats. C’est dans ce contexte qu’ils ont rencontré Léon Deffontaines, candidat PCF aux élections du 9 juin.
Vous sentez-vous représenté dans les débats européens ? Retrouvez-vous votre quotidien dans cette campagne ?
Clém Il y a un manque de pédagogie générale. On a beau suivre les médias, on ne sait même pas qui sont les députés européens, quels sont les sujets qui relèvent de l’UE, à quoi ça sert… Il y a 80 personnes sur chaque liste, mais on ne les connaît pas. Rien n’est fait, ou très peu, pour nous intéresser à cette campagne. Cependant, c’est une nécessité. J’ai le sentiment qu’il y a d’un côté une course médiatique aux petites phrases, et de l’autre des débats beaucoup trop techniques. L’opposition entre différents projets sociaux est en train de tomber. Quant aux jeunes, quels que soient leurs engagements, pour le climat, les questions sociales ou la Palestine, ils sont de plus en plus caricaturés et réprimés…
Selma Je ne me sens pas représenté lors des débats télévisés entre les candidats. Ils se lancent des attaques personnelles au visage plutôt que d’aborder le fond. Sur les réseaux sociaux, la vision est très limitée. Soit nous avons le Rassemblement National, soit nous avons la France Insoumise. On comprend que les premiers veulent faire peur à propos de l’immigration, et que les seconds veulent donner de l’argent à tout le monde. Mais nous ne comprenons pas les enjeux.
Carmen Au lycée, on parle très rarement des enjeux européens. Donc, je ne me sens pas concerné. L’UE n’est pas très concrète dans nos esprits. L’éducation civique doit clairement être renforcée.
rouge-gorge Autour de moi, beaucoup de jeunes auront le droit de voter pour la première fois le 9 juin prochain, mais il leur semble inimaginable de se rendre au bureau de vote. Nous devons montrer aux jeunes ce que ces élections peuvent changer dans notre vie quotidienne. Cela pourrait motiver davantage de personnes.