Européennes 2024, les propositions concernant l’automobile
La voiture électrique est devenue un argument de campagne. Dans le contexte des élections européennes, on assiste à un clivage entre ceux qui souhaitent passer au tout électrique, les prudents et ceux qui sont réticents.
Dans la majorité des cas, le train apparaît comme le grand gagnant des mesures de transport proposées. Le secteur aérien est pointé du doigt et l’automobile est évoquée mais sans véritable proposition concrète.
Jordan Bardella, tête de liste RN
La tête de liste RN n’est pas favorable à l’interdiction des véhicules thermiques dans l’UE d’ici 2035. « Plutôt que d’interdire brutalement la vente de voitures thermiques individuelles sans étude d’impact, l’Europe doit encourager l’innovation dans le secteur pour ne pénaliser ni les consommateurs. ou des emplois industriels. Le protégé de Marine Lepen suggère aussi de s’appuyer fortement sur le transport ferroviaire
Pour Valérie Hayer, tête de liste Renaissance
La proposition phare de Valérie Hayer en matière de Transport repose sur la production de dix millions de « véhicules propres » d’ici 2030 en Europe, j’entends par là des véhicules électriques ou zéro émission. Les hybrides, hybrides rechargeables et GPL ne sont donc pas concernés. Pour le candidat de la Renaissance, il faudrait multiplier par 12 la production actuelle de voitures propres. La tête de liste mise également sur les trains (trains de nuit et de fret) avec notamment l’instauration d’un abonnement illimité pour les jeunes.
Pour Raphaël Glucksmann, tête de liste PS
Le candidat du Parti socialiste n’évoque pas l’automobile dans son programme mais plus généralement les transports avec des propositions concernant principalement le train. Il propose la mise en place d’un abonnement illimité pour le train ainsi que le développement des lignes entre villes moyennes et grandes métropoles et enfin une interconnexion entre ports et grandes lignes de fret. Il souhaite également limiter le transport aérien en taxant notamment les vols courts.
Manon Aubry, LFI
La tête de liste de La France Insoumise ne dit rien sur l’automobile. Elle souhaite également favoriser le ferroviaire et plus particulièrement « le développement et la rénovation des lignes de fret, des trains quotidiens et des trains de nuit entre pays européens plutôt que de financer de grands projets inutiles et imposés comme le Lyon-Turin ». Manon Aubry pointe également du doigt l’aérien. voyager en proposant la création « d’une règle européenne pour interdire les vols au sein de l’UE lorsqu’il existe une alternative par train de moins de quatre heures et d’une taxe européenne sur les vols internationaux et intra-européens » et des mesures contre les nuisances sonores liées aux aéroports.
François Xavier Bellamy, LR
François-Xavier Bellamy, des Républicains, est également l’un des rares à s’exprimer contre la fin des véhicules thermiques dans l’UE en 2035. Il propose de lutter pour revenir sur cette mesure en instaurant un principe de liberté technologique pour atteindre les objectifs environnementaux. fixée au niveau européen. « Le tout électrique n’est pas forcément la meilleure option pour nos véhicules, car il faut penser en termes d’émissions carbone pour tout le cycle de fabrication et d’utilisation du produit ». Le candidat LR soutient également l’objectif de neutralité carbone en 2050.
Marie Toussaint, les écologistes
La candidate écologiste est celle qui a dans son programme le plus grand nombre de mesures concernant les transports. Concernant l’automobile, elle souhaite que 100 % des véhicules du parc professionnel soient électriques d’ici 2030. Elle prévoit également d’investir massivement dans les trains (39 milliards) et dans les vélos (10 milliards). Elle s’oppose à la mise en circulation des méga-camions, ces remorques de 25 mètres de long qui font l’objet de discussions au niveau européen.