Européennes 2024 : comment les écologistes tentent de sauver les meubles
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Européennes 2024 : comment les écologistes tentent de sauver les meubles

Européennes 2024 : comment les écologistes tentent de sauver les meubles

Dans la dernière ligne droite des élections européennes, les écologistes n’ont qu’un seul ennemi : les sondages. Les sondages donnent la liste de Marie Toussaint entre 5 et 6%, donc menacée de n’obtenir aucun élu. « Bien sûr que j’ai vu les sondages, comment voulez-vous que je les rate ? Ils nous sont répétés chaque jour, s’agace Marine Tondelier, secrétaire nationale du parti, à la tribune des Docks d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis). Mais les sondages nous ont toujours sous-estimés, notamment lors des élections européennes. Toujours. »

« Amis écologistes, dispersez-vous, dépassez-vous, multipliez-vous et forcez ainsi les portes du destin électoral ! » enjoint Marie Toussaint devant un parterre de 1.600 personnes, dont l’ancien candidat à la présidentielle Yannick Jadot, le maire de Grenoble Éric Piolle et la députée Sandrine Rousseau. Une rencontre aux allures d’opération de sauvetage avec une part de langage : « La famille écologiste s’est unie face à la menace de la grande régression environnementale. »

Le slogan a atteint les militants. Tout le monde le répète« il n’y a pas d’écologie sans écologistes ». « Nous défendons une Europe sociale et environnementale contre les lobbies. Notre programme est solide, réaliste et réalisable. Mais la joie de vivre et la bienveillance pèsent peu face au déferlement de haine. regrette Éric, militant en Haute-Savoie.

David Belliard, adjoint à l’environnement à la mairie de Paris, abonde dans le même sens : « Il y a un contrecoup (ndlr) : l’écologie n’est pas au centre des préoccupations politiques même si elle l’est pour les Français. Nous sommes confrontés à un vent contraire. » « Des vents contraires existent dans tous les pays, mais il n’y a qu’en France que les écologistes divisent leur score par deux, s’attaque à un cadre. Nous n’en serions pas là si nous avions fait une bonne campagne. »

« Il n’y a pas de rejet de l’écologie »

« Monsieur Macron et Mme von der Leyen, arrêtez d’écouter la voix des lobbies : leurs bouches mentent et, en mentant, leurs voix tuent », s’en prend à Marie Toussaint au bureau, dénonçant « la dévastation néolibérale des quarante dernières années ». La tête de liste n’a pas non plus retenu ses coups contre l’extrême droite : « Jordan Bardella, avec ses idées stupides et inapplicables, est un fasciste. Un fasciste bien coiffé, un fasciste en costumes ajustés, mais un fasciste quand même ! » « Partout, le brun agile menace. Partout, le bulletin vert est son antidote. » ajoute la sénatrice Mélanie Vogel.

A une semaine du scrutin, les écologistes veulent croire que la situation peut être bousculée. « Ce que je ressens sur le terrain n’est pas ce que je vois dans la dynamique des sondages. Il n’y a pas de rejet de l’écologie”assure l’eurodéputé Mounir Satouri. « En 2019, on nous annonçait 7% et nous avons fini à 13,5% », ajoutent les Verts.

Pour inverser la tendance, ils comptent sur leur programme car « la solidité fondamentale est là », rappelle Éric Piolle : « Nous avons une semaine pour en faire la promotion dans l’espoir d’être entendus. » Et Marie Toussaint martèle : « Le 9 juin, ce sera le pacte vert des écologistes pour une transition socialement juste ou le pacte brun, mélange de climato-scepticisme assumé et de fascisme revisité. » Le 9 juin, les écologistes jouent aussi pour leur survie à Strasbourg.


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