Européennes 2024. Bardella, Maréchal, Toussaint, Deffontaines… Qui sont les têtes de liste annoncées ?

Le Parti communiste, Europe Ecologie Les Verts, le Rassemblement national et Reconquête ont déjà désigné leurs têtes de liste pour les élections européennes du 9 juin, tandis que d’autres (La France insoumise, Parti socialiste, Les Républicains notamment) tergiversent encore. On fait le point.

Bardella, Maréchal, Toussaint et Deffontaines déjà nommés

Arrivé premier en 2019 avec plus de 23 % des voix, Jordan Bardella repart pour un tour avec le Rassemblement national. Devenu entre temps président de son parti, le jeune poulain de Marine Le Pen aura, à seulement 28 ans, pour objectif de rester sur la plus haute marche du podium.

Il devra cependant composer avec la concurrence de Marion Maréchal, qui sera tête de liste de la Reconquête, le parti d’Éric Zemmour. A 33 ans, la nièce de Marine Le Pen fait ainsi son grand « retour politique » dans le sillage de l’ex-polémiste, quatrième à la présidentielle l’an dernier.

Place à la jeunesse également à gauche, avec le communiste Léon Deffontaines, à peine 27 ans. Ce proche de Fabien Roussel, dont il fut le porte-parole en 2022, devra faire mieux que les 2,5% du PCF aux dernières européennes.

Chez les écologistes, c’est l’eurodéputée sortante Marie Toussaint qui mènera la bataille. Cet avocat de 36 ans, méconnu du grand public, aura la lourde tâche de succéder au médiatique Yannick Jadot, satisfaisant troisième en 2019 avec 13,5% des voix.

La fracture PS et LFI

Le Parti socialiste a édicté le principe d’une liste autonome, que les militants doivent encore valider début octobre. A ce stade, l’essayiste Raphaël Glucksmann, 43 ans, est le favori pour prendre la tête, comme en 2019. Le président du parti Place Publique avait alors obtenu 6,2% des suffrages.

Cette probable liste socialiste laisse La France insoumise seule et apparemment amère, malgré ses appels répétés à l’union de la gauche. Faute de mieux, la sortante Manon Aubry, 33 ans, s’est chargée de « coordonner la campagne » pour « obtenir l’unité ». Celle qui avait obtenu 6,3% en 2019 a donc été préférée à Ségolène Royal, qui avait créé la surprise en proposant sa candidature.

LR et Renaissance reflètent

A droite, s’il ne fait aucun doute que Les Républicains seront également en lice, le suspense perdure sur l’identité du leader. Malgré son score décevant (8,5%) au dernier scrutin, François-Xavier Bellamy (37 ans) semble tenir la corde, même si le nom de l’ancien négociateur du Brexit, Michel Barnier (72 ans), est régulièrement évoqué.

Le camp présidentiel se fait également attendre. Deuxième en 2019 avec 22,4% des voix, l’alliance entre Renaissance, Horizons et le MoDem sera probablement reconduite, mais sans doute pas incarnée à nouveau par Nathalie Loiseau (59 ans). A ce stade, le patron du groupe Renew à Bruxelles, Stéphane Séjourné (38 ans), semble le mieux placé.