Europe 1 mise en demeure par l'Arcom : Cyril Hanouna dénonce des « doubles standards »
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Europe 1 mise en demeure par l’Arcom : Cyril Hanouna dénonce des « doubles standards »

Europe 1 mise en demeure par l’Arcom : Cyril Hanouna dénonce des « doubles standards »

Dix et pas un de plus ! Ce vendredi, à 16 heures, Cyril Hanouna lançait le dernier d’« On marche sur la tête », son émission quotidienne présente depuis deux semaines sur Europe 1. Dix numéros seulement, qui ont provoqué l’ire de l’Arcom. Jeudi soir, l’autorité de régulation et de contrôle des médias a mis en demeure la station pour manque de « mesure » et d’« honnêteté », accusant l’animateur et son équipe d’avoir traité le Nouveau Front populaire « de manière systématiquement critique et virulente, souvent dans des termes péjoratifs et outranciers » et d’avoir reçu une majorité d’invités d’extrême droite.

Alors avant même de commencer, l’homme de médias promettait : « Ça va faire bouger un peu les choses… » Et dès le début de l’émission, les vannes étaient ouvertes. « Franchement, les deux poids deux mesures, c’est dingue ! », s’offusquait-il, comparant la sanction en question à un avertissement « Attention, on écoute, on n’est pas contents », avant d’évoquer les éventuelles conséquences. « Je connais bien les amendes… », déclarait-il en souriant, en référence aux multiples condamnations dont il a été la cible sur C8.

Sur les motifs évoqués dans la décision de mise en demeure, « la première dans l’histoire d’Europe 1 », le producteur s’est agacé de voir « d’autres exemples » ne pas être identifiés par l’ancien CSA. « Quand on voit ce que fait France Inter… Ils ont fait une chanson contre le Rassemblement national ! a-t-il pesté. Charline Vanhoenacker était une tribune du Nouveau Front populaire et de La France insoumise. »

« Une attaque incessante contre ma personne »

Pour lui, cette décision agit comme une muselière. « Les Français ne sont pas dupes, ils voient bien qu’ils essaient de nous faire fermer nos volets », a-t-il déclaré, se disant victime d’une cabale. Il y a vraiment un acharnement contre moi : demain si je suis sur M6, ce sera M6 qui prendra le relais. On en rit, mais c’est extrêmement grave parce que je pense qu’il y a quelque chose derrière. »

Autour de la table, il n’y avait pas d’autre avis. « Ce deux poids deux mesures agace beaucoup de monde et cela jouera un rôle dans le choix des électeurs dimanche », a jugé Éric Naulleau.

« Dès le premier jour, ils ont écouté avec la perspective de sanctionner, a ajouté Gilles Verdez. La rapidité de la sanction témoigne de la panique à bord. L’État, le pouvoir en place, veut brider la liberté de ton de l’ensemble du groupe Bolloré, qui laisse la parole à tout le monde, qui est pluraliste. Le groupe Bolloré dérange et il y a des confrontations politiques qui donnent envie de frapper un de ses symboles : Cyril Hanouna. »

Au téléphone, Brigitte, une auditrice de Seine-et-Marne, a également appuyé ces propos. « L’Arcom est le bras armé de l’Etat », a-t-elle déclaré. « C’est effrayant pour tous les gens de droite. » L’écrivain et cinéaste Yann Moix s’est montré bien plus virulent. « Ne trouvez-vous pas pitoyable et extrêmement grave que l’existence d’Arcom soit prouvée ? C’est la preuve que nous sommes dans une démocratie malade », a-t-il demandé, estimant que les Sages étaient des « flics ». Puis il a martelé : « L’existence même d’Arcom est une insulte à la démocratie », a-t-il déclaré.

Le tout avant que la bande ne passe à un nouveau débat autour de la France Insoumise et du Nouveau Front Populaire, estimant que leur parti était représenté autour de la table par Gilles Verdez et au cours duquel Cyril Hanouna a fustigé les positions de Jean-Luc Mélenchon qui, selon lui, « met en difficulté la nouvelle coalition de gauche ».

L’animateur en a profité pour officialiser le nom de son remplaçant pour les deux prochaines semaines : Eliot Deval, journaliste de CNews et joker de Pascal Praud, accompagné d’invités et de chroniqueurs. Dans son communiqué, Europe 1 indique qu’elle décryptera « les résultats et les enjeux de ce scrutin. »

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