EUROPE 1 INFO – L'homme jeté par la fenêtre à Marseille est le fils de l'imam radical des Bleuets, du cannabis retrouvé au domicile du prédicateur
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EUROPE 1 INFO – L’homme jeté par la fenêtre à Marseille est le fils de l’imam radical des Bleuets, du cannabis retrouvé au domicile du prédicateur

EUROPE 1 INFO – L’homme jeté par la fenêtre à Marseille est le fils de l’imam radical des Bleuets, du cannabis retrouvé au domicile du prédicateur

William Molinié / Crédit photo : Victoria Valdivia / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

La mosquée radicale des Bleuets à Marseille, déjà dans le viseur des autorités, se retrouve plongée dans une intrigue criminelle sur fond de trafic de drogue. Selon les informations d’Europe 1, l’homme jeté de la fenêtre du troisième étage dans la nuit de lundi à mardi par un commando de cinq hommes cagoulés, est le fils de l’imam radical Smaïn Bendjilali, alias « Ismaïl de Marseille », responsable de la mosquée des Bleuets.

La victime, âgée de 21 ans et déjà connue des services de police pour des faits liés aux stupéfiants, a été projetée de plusieurs mètres en l’air et souffre de multiples fractures. L’homme a été transporté à l’hôpital avec un pronostic vital engagé. Le parquet de Marseille a ouvert une enquête pour « tentative d’homicide en bande organisée ».

Des drogues découvertes au domicile d’un imam

Mardi soir, près de 24 heures après les faits, l’imam Smaïn Bendjilali a appelé la police pour lui dire qu’il avait trouvé de la drogue dans son sous-sol. Les enquêteurs ont alors perquisitionné son domicile. Et ont retrouvé près d’un kilo de résine de cannabis, 580 euros en billets de banque, un couteau d’emballage, plusieurs cartes SIM et de l’argent liquide à l’étage, soit environ 1 320 euros que l’imam a présenté comme des dons des fidèles de la mosquée.

Au même moment, probablement prévenu des recherches, le fils de l’imam a tenté de s’enfuir de l’hôpital de La Timone où il était hospitalisé, malgré ses blessures. Les policiers de la BAC ont réussi à l’intercepter. Lui et son père ont été placés en garde à vue puis libérés mercredi après-midi.

Le parquet de Marseille a, selon les informations d’Europe 1, demandé à la police de poursuivre l’enquête préliminaire. A ce stade, aucun élément formel ne permet de penser que l’imam soit impliqué dans un trafic de drogue. « Ce qui pose question, c’est la découverte de drogue au domicile de cet imam qui se présente régulièrement aux acteurs de la société civile, y compris dans les médias, comme un rempart contre le trafic de drogue. Et le timing de cette découverte. Pourquoi a-t-il découvert la drogue chez lui le lendemain du jour où son fils a été jeté par la fenêtre ? Il sait qu’il est mis en examen. Veut-il laver son honneur ? », commente une source proche du dossier.

Une mosquée visée par une procédure de fermeture administrative

Malgré un profil radical très inquiétant, Smaïn Bendjilali touche plus de 2 000 euros d’aides sociales, dont 680 euros de la CAF pour son logement de 123 m2 situé dans le 2e arrondissement de Marseille. Alors même qu’il est dans le viseur des services de renseignement pour ses prêches qualifiés par une source policière d’« intégristes, appelant à la discrimination envers les femmes ». En 2021, il avait par exemple affirmé que les femmes musulmanes n’avaient pas le droit d’épouser un non-musulman.

Il a également publié plusieurs vidéos en soutien aux Frères musulmans et aux imams salafistes Hassan Iquioussen et Mahjoub Mahjoubi. Considéré par les autorités comme un « antisioniste viscéral » et un « apologiste du groupe terroriste Hamas », Smaïn Bendjilali a réussi à prendre la tête de la mosquée des Bleuets après avoir évincé ses anciens dirigeants, plus modérés. Jusqu’à 600 fidèles se rassemblent chaque vendredi pour la grande prière dans cette mosquée, qui occupe une galerie commerciale désaffectée du 13e arrondissement de Marseille.

La mosquée est la cible d’une procédure de fermeture administrative depuis le 20 août en raison d’une pratique radicale de l’islam « qui crée un terreau fertile pour la commission d’actes violents », selon les autorités.

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