Europe 1 en hausse, comme CNews : la chance de Bolloré dans les médias
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Europe 1 en hausse, comme CNews : la chance de Bolloré dans les médias

Europe 1 en hausse, comme CNews : la chance de Bolloré dans les médias

Mauvaise nouvelle pour les censeurs : Europe 1, comme CNews… ça marche ! Le baromètre de référence, l’enquête Médiamétrie Radio, vient d’être publié : il porte sur les mois d’avril et juin 2024. Et il est sans appel. La station du groupe Bolloré, qui a mis en place de nombreuses synergies avec CNews, poursuit son ascension. Elle est même la seule radio généraliste à progresser, passant de 3,2 % de part d’audience en avril-juin 2023 à 3,9 % un an plus tard. Tous ses concurrents généralistes sont en baisse : France Inter (de 13,9 % à 13,6 %), RTL (de 11,9 % à 11,3 %), RMC de 5,9 % à 5,5 % et France Bleu (de 4,5 % à 4,3 %). Sans publicité, Inter conserve une domination sans partage, devant RTL, mais la dynamique de ces deux grandes radios est actuellement négative. Animée par Dimitri Pavlenko, la matinale d’Europe 1, entre 7h et 9h, « a pu compter sur l’attention de 546 000 auditeurs, soit 83 000 de plus qu’il y a un an »selon le site spécialisé Ozap.

Vengeance

Pourquoi Europe 1 a le vent en poupe ? En grande partie parce que la station s’appuie sur les stars et le succès d’un certain… CNews. Vincent Bolloré ne manque jamais une occasion de dire à ses équipes combien il aime les synergies et le travail en commun. Pascal Praud, Sonia Mabrouk, Laurence Ferrari, l’émission de Philippe de Villiers, entre autres, sont diffusés sur les deux chaînes, parfois simultanément. Cela marche d’autant mieux que CNews, critiquée mais pas égalée, est devenue une véritable locomotive d’audimat. La chaîne domine la famille des chaînes d’information très regardées car très influentes. Elle a dépassé BFM TV depuis deux mois, et pour longtemps les autres chaînes d’information.

Une sacrée revanche ! Car ils étaient là, franchement, les médias de gauche. Sans retenir leur plume, comme on dit. Aucun patron de presse n’aura été vilipendé comme Vincent Bolloré. Ogre, saboteur de médias, incompétent, despote, etc. : pour mesurer le degré de colère, il suffit de regarder sur Internet les médias de gauche Les Jours, Mediapart, Streetpress, Les Médiasou à lire Libération, Le Monde Ou Humanité. Un patron qui a choisi des lignes éditoriales différentes pour ses médias ? Horreur ! Ainsi, les succès d’audience indéniables des deux médias de Bolloré, même si ceux d’Europe 1 sont encore fragiles, résonnent comme une défaite pour ceux qui rêvent de faire entrer l’ensemble du spectre médiatique dans les rangs du politiquement correct. Pour stopper la marche en avant, tous les moyens sont bons. Mais voilà, la situation médiatique reste la même. La France bascule progressivement à droite, élection après élection, et a soif d’une pluralité qu’elle ne trouve pas dans tant de grands médias inféodés à la gauche, et même à l’extrême gauche : ce basculement ouvre évidemment un champ médiatique que Bolloré a décidé de combler. Cela agace beaucoup de ceux qui avaient sécurisé le paysage, mais et si c’était le risque de la liberté d’opinion et de la liberté de la presse ?

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