Euphorie dans la ville de Lamine Yamal, près de Barcelone, après la victoire de l'Espagne sur la France à l'Euro
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Euphorie dans la ville de Lamine Yamal, près de Barcelone, après la victoire de l’Espagne sur la France à l’Euro

Le jeune attaquant du Barça, qui aura bientôt 17 ans, a inscrit un but exceptionnel mardi soir lors de la victoire de la Roja face à la France (2-1). De quoi rendre sa ville natale fière.

Article rédigé par

franceinfo – Henri de Laguérie

Radio France

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Temps de lecture : 3 min

La joie du jeune attaquant espagnol Lamine Yamal après la victoire contre la France en demi-finale de l'Euro 2024. (PETER KNEFFEL / DPA via AFP)

Il a ébloui le monde par son talent lors de la victoire de l’Espagne contre la France (2-1), mardi 9 juillet en demi-finale de l’Euro. À 16 ans, l’attaquant espagnol Lamine Yamal est devenu le plus jeune buteur de l’histoire des grandes compétitions internationales. Le prodige du FC Barcelone est la grande révélation de cet Euro et fait la fierté du quartier populaire où il a grandi, à 30 kilomètres au nord de Barcelone, à Mataro. Franceinfo s’est rendu sur place.

A la terrasse du bar Impérial, au pied des immeubles d’un quartier populaire de Mataro, Abdulah, Abdeslam et Tarik ont ​​du mal à y croire. Ils savourent la victoire de l’Espagne et ce but splendide de Lamine Yamal, d’une frappe enroulée dans la lucarne pour l’égalisation (21e), signé par ce gamin de 16 ans qu’ils ont vu grandir. « C’est magnifique ! Lamine Yamal est un grand joueur, c’était génial. Grâce à lui, on est tellement heureux ! »ils crient en chœur.

Lamine Yamal a grandi dans un immeuble modeste donnant sur une place avec un petit jardin, juste au-dessus d’une auto-école, avec son père et sa grand-mère, tous deux originaires de Larache au Maroc. La famille vit toujours ici. Dans le quartier, où l’on peut voir plusieurs graffitis où l’on peut lire « Stop au racisme »Tout le monde le connaît. Abdallah, âgé d’une quarantaine d’années, l’a vu grandir. « On le connaît depuis qu’il est petit, avec son père. A 4 ou 5 ans, il était déjà très débrouillard ! »il assure.

Les habitants décrivent un garçon obsédé par le football. Son père, ancien employé d’une épicerie, s’occupait de lui tandis que sa mère, originaire de Guinée équatoriale, prenait soin de lui. « Nous sommes des amis de son père. Il a toujours été derrière son fils. Il l’accompagnait à chaque match, chaque semaine il était là ! C’est une belle famille et son père le protège bien »Tarik jure.

Un habitant du centre d’entraînement du Barça, Lamine Yamal, suit les cours à distance. Il y a deux ans, il regardait les matchs de la Coupe du monde depuis le centre commercial Mataro avec ses amis. Et il est resté très fidèle à son quartier, raconte Tarik. « Il a beaucoup d’amis et de famille ici, tout le monde le connaît. C’est une grande source de fierté », Le père et la grand-mère du jeune attaquant, originaires du nord du Maroc, vivent toujours dans ce quartier de Rocafonda, qui a accueilli des ouvriers venus du sud de l’Espagne dans les années 1960 avant d’accueillir des Marocains.

Ce quartier, situé à 15 minutes à pied du centre-ville et de la plage, n’est pas un ghetto. Les rues sont bien entretenues mais près de la moitié de ses habitants vivent sous le seuil de pauvreté. Le jeune Lamine Yamal est donc un exemple pour de nombreux habitants, notamment les jeunes. « D’habitude, il y a souvent des problèmes dans ce quartier. Cela donne une bonne image ! »témoigne Salah. Lamine Yamal y revient souvent et dès qu’il marque, il dessine avec ses doigts le numéro 304 : le code postal de Rocafonda.

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