Sciences et technologies

Étoiles filantes, planètes : voici comment profiter du spectacle du ciel à l’œil nu, même en ville

l’essentiel
Les nuits d’été sont idéales pour observer le ciel, même en ville. Mais où regarder et à quelle heure ? Saurez-vous identifier une autre constellation que la célèbre Grande Ourse ? Suivez les conseils du Toulousain Bertrand d’Armagnac, passionné d’astronomie qui vient de publier « A la découverte du ciel à l’œil nu ».

Pour rêver en regardant le ciel, pas besoin d’être un expert. Mais que diriez-vous d’un petit coup de pouce pour apprendre à repérer quelques étoiles, constellations ou planètes ? Le Toulousain Bertrand d’Armagnac, ancien ingénieur en aéronautique, a fondé Stelvision, un site internet, une boutique en ligne et une société d’édition dont le but est de rendre l’astronomie accessible à tous. Dans « A la découverte du ciel à l’œil nu », coécrit avec Carine Souplet et paru en mai 2024, il vous donne les clés pour observer les étoiles sans équipement spécifique, depuis chez vous, dans tout l’hémisphère nord, y compris en ville. A vos transats, suivez le guide !

Lire aussi :
Nouveau film Imax, lancement d’Ariane 6, nocturnes… Découvrez ce que la Cité de l’espace vous réserve cet été

Vega, Altaïr, Deneb : découvrez le triangle d’été

En été, le spectacle du ciel étoilé commence vers 23 heures. « En regardant au-dessus de votre tête, au zénith, vous apercevrez Véga, très remarquable par sa lueur blanc bleuté. Deneb et Altaïr sont également très lumineuses et forment toutes les trois le Triangle d’été. Une fois ce triangle et ces étoiles identifiés – et c’est possible même en ville – vous pourrez identifier les constellations auxquelles elles appartiennent : la Lyre pour Véga, l’Aigle pour Altaïr et le Cygne pour Deneb. La constellation du Cygne est assez facile à repérer, comme une grande croix représentant l’oiseau en train de plonger. Vous êtes ici au cœur de la Voie lactée que vous pouvez voir dans le noir complet mais en dehors de la pollution lumineuse des villes », explique Bertrand d’Armagnac qui conseille de prendre son temps pour habituer ses yeux à l’obscurité. « Un bon quart d’heure est nécessaire, la pupille se dilate et la rétine devient plus sensible ».

Lire aussi :
Observer le ciel, ce vertige de l’infini

La Grande Ourse, étoile du ciel

Appelée aussi la casserole ou la grande casserole, la Grande Ourse est généralement connue de tous et est facile à repérer, même en ville. En prolongeant cinq fois le bord du quadrilatère que représente la casserole, on retrouve l’étoile Polaire, étoile principale de la constellation de la Petite Ourse. « La Petite Ourse est plus discrète. En ville, on ne voit que les deux étoiles situées au bout de la casserole. Mais si vous revenez vers l’anse de la casserole de la Grande Ourse et que vous la prolongez, vous tomberez sur Arcturus. Cette étoile très brillante est visible jusqu’à minuit entre le 1er et le 15 août puis jusqu’à 23h30 à la fin du mois. A l’opposé de la Grande Ourse par rapport à l’étoile Polaire, on peut identifier la constellation de Cassiopée qui forme la lettre W ».

Les planètes Jupiter et Mars pour les noctambules

Pour voir des planètes en août 2024, il faudra se coucher tard ou se lever tôt. « Cet été, Jupiter est à 800 millions de kilomètres de la Terre et Mars à 226 millions de km. On verra ces deux planètes vers 3 heures du matin, à l’Est. Jupiter est tellement brillante qu’on ne peut pas la rater. De jour en jour, Mars se rapprochera de Jupiter pour donner l’impression de la frôler les 14 et 15 août : à l’œil nu, on aura l’illusion que les deux planètes ne sont séparées que par l’équivalent du diamètre de la Lune », précise Bertrand d’Armagnac, qui n’oublie pas de mentionner également notre satellite naturel. « Regarder la Lune est toujours un spectacle : observez le joli petit croissant de la nouvelle Lune, du 7 au 9 août, avec la lumière cendrée du reflet de la lumière de la Terre, puis son lever majestueux lorsqu’elle est pleine (le 19 août). A l’œil nu, on peut repérer une tache blanche, le cratère de Copernic, ainsi que les mers qui forment un lapin. »

Haute saison des étoiles filantes

Dans les nuits douces – voire chaudes – d’été, pourquoi ne pas s’installer pour tenter d’apercevoir des étoiles filantes ? « C’est la haute saison, notamment autour du 12 août, qui correspond à la pluie des Perséides, confirme Bertrand d’Armagnac. Mais il ne faut pas se limiter à une soirée, le phénomène dure toute la première quinzaine d’août, donc cela donne plus de chances en fonction de la météo ! Je vous donnerais trois conseils : choisissez un endroit dégagé, sans arbres ni bâtiments à l’horizon, soyez patient et ne bougez pas de votre transat ou de votre couverture, et regardez simplement au-dessus de vous, car les étoiles filantes peuvent venir de n’importe où. Le zénith est l’endroit où le ciel est le plus propre, avec moins de pollution lumineuse qu’à l’horizon, ce qui donne plus de chances de voir des étoiles filantes de plus petit calibre ou de plus faible luminosité. » Avantage de l’été 2024 ? La Lune ne sera qu’à son premier quartier et ne sera plus visible après minuit.

« À la découverte du ciel à l’œil nu, guide pour observer les étoiles depuis chez soi », Bertrand d’Armagnac et Carine Souplet, édition Stelvision, 148 p, 22,9 €

Jewel Beaujolie

I am a fashion designer in the past and I currently write in the fields of fashion, cosmetics, body care and women in general. I am interested in family matters and everything related to maternal, child and family health.
Bouton retour en haut de la page