Au-delà du résultat final, découvrez ce qui a retenu l’attention de nos envoyés spéciaux à Dortmund mardi pour France-Pologne (1-1).
Envoyés spéciaux à Dortmund
FAVORIS
59 728 spectateurs sous un soleil de plomb et une ambiance surchauffée mardi soir lors de France-Pologne. Le tableau d’ensemble a fait honneur à l’Euro avec le Signal Iduna Park, repaire habituel du Borussia Dortmund, qui a enfilé ses habits lumineux. Certes, cela n’égale pas l’incandescence du Mur Jaune, mais il faut saluer le bruit des supporters polonais, avant le match, lors de l’entrée des équipes et sur le but égalisateur de Lewandowski. Un bruit assourdissant et le fameux 12ème homme qui aurait pu contribuer à balayer les Bleus en fin de match. Un vrai bon moment.
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Il faut combattre Upamecano-Saliba pendant 90 minutes et en ressortir vivant car les deux défenseurs français sont puissants, rapides et durs à l’impact. Mais d’un autre côté, quand on s’appelle Robert Lewandowski, 35 ans, habitué à endurer une telle adversité, ça ne fait pas peur. Et cela a été constaté mardi soir, dans son jardin du Signal Iduna Park (2010-2014). Toujours à la bagarre, une fois au lancer, une autre fois en profondeur ou dans les airs, le Barcelonais n’a jamais cessé de défier le duo des Bleus. Un peu de désinformation, des actions rusées et classes, basées sur des gestes simples. La marque des grands. C’est lui qui place une tête dangereuse en première mi-temps. C’est surtout lui qui égalise sur un penalty plein de sang-froid, après une feinte et un raté face à Maignan.
COUPS DE GRIFFES
On attendait des Bleus motivés, affamés, bien décidés à tout faire pour venir à bout de cette Pologne déjà éliminée. Certes, ils étaient déjà qualifiés avant le début du match. Mais l’enjeu était de taille (voir ailleurs). On n’a cependant pas senti cette équipe de France animée par un appétit débordant. En première mi-temps, on a assisté à un jeu très stéréotypé, un contre solide et des espoirs de but qui ne sont venus que grâce aux potentiels exploits individuels de Bradley Barcola et Ousmane Dembélé sur les côtés. Pas assez. En seconde période, le bateau a basculé après l’égalisation polonaise. Certes, le gardien adverse a réalisé quelques bons arrêts, mais les attaquants français ont tenté de le faire briller aussi. Le tout sans révolte, sans folie en fin de match pour prendre la décision. Décevant en termes de résultat bien sûr, mais aussi d’attitude et de contenu. Le temps nous dira si c’était prémonitoire.
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Didier Deschamps est un homme chanceux. Il peut compter sur une réserve conséquente. La preuve avec la liste des engagés mardi soir, à Dortmund : Eduardo Camavinga, Olivier Giroud, Antoine Griezmann, Youssouf Fofana et Randal Kolo Muani. Problème? Aussi prestigieux soient-ils, ces entrants n’ont pas apporté grand-chose. Pour ne rien dire… »Ce n’est jamais simple de se lancer dans ce type de match. Nous essayons de faire de notre mieux à chaque fois que nous entrons», plaide « Cama ». « C’est un peu dur physiquement car l’intensité n’est pas la même à l’entraînement, argumente Fofana. Il y a peu de temps entre deux matchs donc c’est compliqué de travailler son physique» Et le milieu de l’ASM d’ajouter, sous la forme d’un tacle glissé à certains de ses coéquipiers : «J’ai envie d’entrer à la 87 et d’apporter du punch mais si les autres ne suivent pas, je ne vais pas attaquer seul. Il faut s’adapter aux autres et voir si le score est à notre avantage ou pas.» A bon entendeur… En attendant, le banc français n’a rien apporté mardi soir, c’est un fait.
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Didier Deschamps a eu son langage mardi soir devant les médias lorsqu’il a dû expliquer la nouvelle disette de buts de son équipe. « Sur les sept tirs cadrés, il y a eu de très bons arrêts du gardien, c’est la phase à améliorer, mais c’est aussi le football, il analyse. Je serais beaucoup plus inquiet si nous n’avions pas d’occasions. Mais il y a toujours place à amélioration.» Le gardien a fait des arrêts, les Bleus ont eu des occasions, bougez, il n’y a rien à voir ? C’est un peu léger et restrictif comme analyse de sa part. Avec seulement deux buts inscrits au premier tour, dont un contre son camp contre l’Autriche et un penalty, le bilan est trop faible quand on a dans ses rangs Mbappé, Giroud, Dembélé, Coman, Thuram, Barcola… au-delà du déchet devant Du but, l’animation offensive pose question. Sans Griezmann, on n’a rien vu mardi, à part les accélérations de Dembélé et Barcola. C’est trop peu avec un tel matériel.
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« Il faut être reconnaissant d’être qualifié, nous avons fait ce que nous devions faire, surtout en première mi-temps, et le gardien adverse a été l’homme du match.« . Signé Didier Deschamps. Sauf qu’il y a qualification et qualification. Les Bleus sont deuxièmes au classement du groupe D et affronteront donc les vice-champions du groupe E en huitièmes de finale. Surtout, ils sont de la partie. le tableau de l’Espagne, de l’Allemagne et du Portugal.Ça aurait été compliqué de toute façon, c’est l’Eurojure Youssouf Fofana. Il n’y a pas de partie facile ou compliquée. Mais je ne suis pas sûr que ces nations soient très heureuses de nous voir là-bas, je ne suis pas du tout inquiet.» L’avenir nous dira si le Monégasque et ses camarades ont raison d’afficher autant de confiance. Une chose est sûre : il sera, du moins sur le papier, plus compliqué de s’extirper de cette partie du tableau. La France a eu deux occasions de décrocher la pole et de se faciliter la vie. Elle ne l’a pas fait. Et elle ne peut que s’en prendre à elle-même. Exaspérant.
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