Il n’hésite pas à mentir. Jeudi 8 août 2024, Donald Trump, candidat républicain à l’élection présidentielle américaine du 5 novembre, tenait une conférence de presse dans sa propriété de Mar-a-Lago, en Floride. L’objectif : occuper l’espace médiatique face à la montée de son adversaire, Kamala Harris, dans les sondages, avant un premier débat prévu entre les deux candidats le 10 septembre.
Pendant plus d’une heure, devant les journalistes, l’ancien président a multiplié les attaques contre son rival, un « incompétent » dans le bilan » horrible « et prédit le pire pour l’avenir des États-Unis, qui, selon lui, sombreront dans une » dépression « ou même un « Troisième guerre mondiale » si le candidat démocrate arrive au pouvoir.
Donald Trump en a profité, comme à son habitude, pour multiplier les affirmations fallacieuses. Il a notamment soutenu que l’assaut du Capitole le 6 janvier 2021 par ses partisans, alors que devait s’y dérouler la certification de la victoire électorale de Joe Biden par le Congrès, n’avait pas eu lieu. « pas de morts ».
Lire aussi : Présidentielle américaine : les démocrates lancent une campagne éclair dans sept États décisifs
Un émeutier abattu par la police
Ou comme le Le New York Times Quatre personnes ont péri dans l’attaque. Ashli Babbitt, 35 ans, une vétéran de l’armée de l’air américaine et fervente partisane de Trump, a été tuée par la police alors qu’elle tentait de pénétrer dans le Capitole. Le ministère américain de la Justice a décidé de ne pas poursuivre l’officier, mais la famille de la victime a intenté une action en justice pour mort injustifiée, demandant 30 millions de dollars de dommages et intérêts.
Après une première audience tenue le mardi 6 août, le juge a ordonné au ministère de la Justice d’examiner la plainte dans un délai d’un mois, rapporte Veille judiciaire un média américain spécialisé dans les affaires juridiques.
Trois autres partisans de Donald Trump ont également été tués lors de l’attaque du 6 janvier. Le New York Times :Rosanne Boyland, écrasée dans un mouvement de foule, Kevin D. Greeson, victime d’une crise cardiaque, et Benjamin Philips, fondateur d’un site internet pro-Trump, sont morts d’un accident vasculaire cérébral.
Plusieurs policiers sont morts dans les jours qui ont suivi l’agression
Outre ce bilan, d’autres personnes sont mortes à la suite de l’agression dans les jours qui ont suivi, notamment un policier, Brian M. Sicknick. Bien que les autorités aient statué que le décès était de causes naturelles, elles ont noté que le stress lié à l’agression pourrait y avoir contribué. Au moins quatre policiers se sont également suicidés après le 6 janvier, selon les autorités. Le New York Times.
Lire aussi : Présidentielle américaine : Tim Walz se moque des républicains bizarre » (et ce n’est pas un détail)
Donald Trump a toujours nié toute responsabilité dans les émeutes du Capitole, même s’il a exhorté ses partisans à « combattre les démons ». Mais devant la commission d’enquête parlementaire sur cet événement, l’un de ses collaborateurs avait affirmé, en 2022, que le locataire de la Maison-Blanche de l’époque savait que certains d’entre eux étaient armés et avait même tenté de prendre le volant pour s’y rendre. Dans son rapport remis fin 2022, la commission avait réclamé que l’ancien président soit poursuivi pénalement pour appel à l’insurrection.