LE Le New York Times a longtemps donné des sueurs froides au camp démocrate, en publiant régulièrement des sondages sur les swing states pour l’élection présidentielle. Aux jours pas si lointains de la campagne de Joe Biden, les mauvaises nouvelles s’accumulaient les unes après les autres. Puis ce week-end, moins d’un mois après le retrait du président sortant, le journal américain, en collaboration avec le Siena College, a offert aux démocrates l’inimaginable : de bons chiffres à l’approche de l’élection de novembre dans trois États indécis.
Depuis que Harris est entrée dans la course, 50 % des électeurs potentiels du Wisconsin, du Michigan et de Pennsylvanie se disent prêts à voter pour elle, soit quatre points de plus que Donald Trump. Si l’élection avait lieu aujourd’hui, la vice-présidente remporterait l’ensemble des 44 grands électeurs, soit 16 % du seuil nécessaire pour gagner la Maison-Blanche. Dans son sondage de mai, Joe Biden était en retard de sept points dans le Michigan, de trois en Pennsylvanie et de deux dans le Wisconsin.
Ces nouveaux sondages d’opinion indiquent non seulement que Kamala Harris, en prenant la place de Joe Biden, a comblé l’écart avec Donald Trump, mais que sa stratégie de cibler l’électorat « ouvrier » de ces Etats commence à porter ses fruits. Le sondage a en effet été réalisé la semaine où la candidate et son nouveau colistier, Tim Walz, y organisaient leurs premiers déplacements. Des visites qui ont eu un effet positif sur sa popularité. Elle a reçu 48% d’opinions favorables et une majorité de sondés la jugent intelligente (65%) et honnête (52%). Près de dix points de plus que le républicain.
Encore méconnu de certains, Tim Walz est également mieux placé que son rival JD Vance, vu négativement par 46% d’entre eux. Une mauvaise nouvelle pour Donald Trump qui l’a pourtant choisi comme colistier afin de consolider son avance dans ces Etats populaires.
Il reste néanmoins trois mois avant le scrutin et le duo Harris-Walz doit faire en sorte que cette bonne nouvelle se traduise finalement dans les sondages. Par ailleurs, les autres Etats swing restent en jeu, notamment la Géorgie, le Nevada et l’Arizona, où 33 grands électeurs sont en jeu. La Caroline du Nord penche de plus en plus du côté de Donald Trump, qui prévoit de s’y rendre mercredi.