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ÉTATS-UNIS. Donald Trump en prison ?


« La star du porno, l’ex-président et le FBI ». Ce pourrait être le titre d’un épisode d’une série que nous livre TF1. Des barrières policières new-yorkaises ont été dressées face à la Trump Tower, où réside l’ancien locataire de la Maison Blanche, qui, fidèle à lui-même, s’étale sur les réseaux sociaux. Des caméras de télévision sont de service, attendant l’arrivée, toutes sirènes hurlantes, gros SUV noirs d’où sortiront des agents en costard et lunettes de soleil. Tout cela est pourtant bien réel, et pour la première fois dans l’histoire du pays, un ancien président – Donald Trump, en l’occurrence – pourrait être arrêté.

130 000 $ pour le silence de Stormy Daniels

Que lui reproche-t-on ? Potentiellement, fausse déclaration, violation des lois sur le financement des campagnes. Le tout encapsulé dans un seul boîtier. Donald Trump aurait versé de l’argent à une certaine Stephanie Clifford juste avant l’élection présidentielle de 2016, qu’il a finalement remportée malgré Hillary Clinton de 3 millions de voix. Le but du versement était d’acheter le silence de cette femme, plus connue sous son nom de scène Stormy Daniels, avec qui le milliardaire, alors marié depuis un an à l’ex-mannequin Melania, aurait eu une liaison extraconjugale.

C’est le quotidien très sérieux des milieux d’affaires, le le journal Wall Street, qui, début 2018, ouvre le bal des révélations. A un mois de l’élection, l’actrice porno aurait conclu un accord avec les avocats de Donald Trump en échange de son silence contre 130 000 dollars. Quelques mois plus tard, elle accorde une entrevue à 60 minutes, l’émission phare de CBS, évoquant cette relation sexuelle survenue en juillet 2006. Celui qui n’était pas encore entré dans l’arène politique et celui qui avait déjà quitté les plateaux de cinéma X s’étaient rencontrés lors d’un tournoi de golf organisé sur les bords du lac Tahoe, à cheval sur les États de Californie et du Nevada. Ils auraient eu une relation sexuelle consentie, dont certains détails seront fournis dans un livre, Divulgation complète (Divulgation complète), par Stormy Daniels, qui ces derniers jours a surnommé son ancienne aventure d’un soir « Tiny ».

Maladresses et trahisons

Dès les premières révélations publiées, Donald Trump a démenti. Mais son dossier s’alourdit lorsque Michael Cohen, son ancien avocat, confirme, dans une volte-face inattendue, la version de Stormy Daniels. Surnommé le « Pitbull », l’homme aux sales besognes judiciaires du milliardaire avoue même lui avoir versé 130 000 dollars. Malgré cette « trahison », Donald Trump nie toujours. Pourtant, en mai 2018, un autre de ses avocats, l’ancien maire de New York Rudy Giuliani, qui n’a pas encore été ridiculisé dans les contestations judiciaires perdues sur le résultat de l’élection présidentielle de 2020, commet une bévue et prétend avoir remboursé l’argent à Michael Cohen. Ce dernier décide de plaider coupable et, en décembre 2018, écope d’une peine de trois ans de prison pour avoir versé cet argent grâce au financement de la campagne électorale de l’ancien président.

A noter qu’en août 2016, L’enquêteur national a acheté les droits de l’histoire à Karen McDougal, l’ancienne camarade de jeu du magazine, pour 150 000 $ Playboy, qui a affirmé avoir eu une relation sexuelle avec le milliardaire. Le patron du tabloïd est proche de Donald Trump ; l’histoire ne sera jamais publiée, le but de la manœuvre étant d’acheter l’exclusivité afin d’étouffer, une technique connue sous le nom de catch and kill (« attraper et éliminer »).

Une violation des lois sur le financement des élections

Dernier épisode de ce feuilleton : le 13 mars, Michael Cohen a témoigné devant un grand jury à New York et confirmé ses précédentes déclarations, ouvrant la voie à une éventuelle inculpation de Donald Trump, à tout le moins une convocation afin de s’expliquer. Si le versement à Stormy Daniels était bien parrainé par Donald Trump, cela s’apparenterait à une violation des lois sur le financement électoral, un délit pénal. Une condamnation l’empêcherait de se présenter à l’élection présidentielle de 2024, comme il a annoncé son intention de le faire.

C’est ici que l’affaire judiciaire devient doublement politique : l’arrestation d’un ancien président des États-Unis constituerait une grande première et Donald Trump a décidé d’instrumentaliser l’enquête judiciaire, reprenant la plume d’un scénario qu’il ne maîtrise pas dans afin de laisser libre cours à sa passion favorite : se poser au milieu de la scène en martyr-sauveur. Samedi 18 mars, il annonce donc le jour de son interpellation (mardi) et appelle à une mobilisation de ses partisans. Peu importe que ni l’un ni l’autre ne se produisent : victime d’un  » chasse aux sorcières «  d’un tribunal « politisé » aux mains des démocrates (le procureur chargé de l’enquête, Alvin Bragg, a en effet été élu démocrate, comme il est de coutume aux Etats-Unis de se présenter aux élections avec le soutien de l’un des deux grands partis), voici le « serial loser » qui est redevenu le champion de la base du parti républicain, celui-là même qui estime que l’élection de 2020 a été « volée » par Joe Biden. Coincé tactiquement, son adversaire le plus dangereux à la prochaine primaire républicaine, Ron DeSantis, le gouverneur de Floride, accuse le procureur de Manhattan d’être « financé par Soros »le philanthrope milliardaire dépeint par l’ultra-droite, sur fond d’antisémitisme, comme le marionnettiste de « ultra-gauche »…tout en minimisant l’importance de l’éventuelle arrestation de Trump.

Donald Trump, martyr de l’éternelle Amérique blanche

Comme à son habitude, Donald Trump portera la corde jusqu’à son dernier fil. Son équipe de campagne alimente la dramaturgie avec des tweets de cet acabit : « Des barricades sont érigées autour du tribunal pénal de Manhattan alors que notre nation attend une annonce indiquant si le président Donald J. Trump sera ACCUSÉ alors qu’il n’a commis AUCUNE INFRACTION ». L’ancien président en rajoute des tonnes, donnant rendez-vous « Le 5 novembre 2024, quand nous, le peuple, retournerons à la Maison Blanche et rendrons l’Amérique à nouveau grande ».

Dans ce genre de poker mensonger, c’est le procureur Alvin Bragg qui doit désormais faire son « annonce » et éventuellement trancher entre la justice – pour mener à bien l’enquête – et son implication politique – pour permettre à Donald Trump de se présenter en martyr. de l’éternelle Amérique blanche. S’il était arrêté, l’ancien président ferait l’objet, comme d’autres prévenus, d’un perp walk (1), de prises d’empreintes digitales et pourrait même être menotté. Une aubaine pour le milliardaire, à moins qu’il ne sorte jamais indemne du dépôt du palais de justice de Manhattan.


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Cammile Bussière

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