« Je ne reconnaîtrai pas d’émotion » à l’égard de l’État de Palestine, a déclaré mardi Emmanuel Macron depuis l’Allemagne. « Il n’y a pas de tabou pour la France, je suis prêt à reconnaître un Etat palestinien (…) mais je considère que cette reconnaissance doit arriver à un moment utile. Je ne ferai pas de reconnaissance d’émotion », a-t-il expliqué, aux côtés du chancelier allemand Olaf Scholz.
La France avait déjà affirmé la semaine dernière que la reconnaissance de l’État de Palestine n’était « pas un tabou ». « Cette décision doit être utile, c’est-à-dire permettre une avancée décisive sur le plan politique », a souligné le ministre des Affaires étrangères Stéphane Séjourné.
Plus tôt dans la journée, lors des questions au gouvernement, le Premier ministre Gabriel Attal avait esquivé une question à l’Assemblée nationale sur une éventuelle reconnaissance d’un Etat palestinien par la France.
Reconnu par 145 États
Ce mardi, l’Espagne, l’Irlande et la Norvège ont officiellement reconnu l’État de Palestine. « C’est une nécessité pour parvenir à la paix », a déclaré le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez. Oslo s’est contentée d’une « journée remarquable ».
Israël a rapidement réagi en jugeant que Madrid était « complice » des « appels au génocide des Juifs ». Les ambassadeurs israéliens d’Irlande et de Norvège ont également été rappelés par Tel-Aviv.
Selon un décompte de l’Autorité palestinienne, 145 pays sur les 193 membres de l’ONU reconnaissent la Palestine comme un État.