Et voilà que les taux d’emprunt de la France sont plus élevés que ceux de… la Grèce !

N’imaginez pas la moindre condescendance de ma part envers nos amis grecs qui devancent de peu… notre pays !

Depuis des années je dis et répète que nous sommes engagés dans un processus de « grecification » et que nous avons perdu la tête avec nos dépenses et que nous marchons sur la tête ainsi que sur la dette !

Redevenons sérieux et arrêtons de donner de l’argent à tout le monde et pour n’importe quoi ou pour n’importe quelle occasion.

Sinon… ce sont les marchés qui nous obligeront à faire ce choix.

Il y a une grande différence entre la Grèce et la France. En France, tout est taxé et l’argent est effectivement collecté. Avant, en Grèce, la taxe était au mieux théorique.

La Grèce disposait d’une marge de manœuvre budgétaire évidente.

Nous n’en avons pas.

Les marchés le savent et, surtout, commencent à bien le comprendre.

La dette française est désormais plus chère que celle de la Grèce et ce n’est évidemment pas une bonne nouvelle.

C’est sans précédent : les taux d’emprunt à 5 ans de la France sur les marchés financiers ont dépassé ceux de la Grèce. C’est même du jamais vu. Il est désormais plus coûteux d’acheter de la dette française que de la dette grecque. En d’autres termes, à une échéance de cinq ans, le premier se négocie à un taux plus élevé que le second. Sur le marché primaire, où les Etats européens empruntent directement auprès des investisseurs, la situation se voit également dans les dernières opérations. La France a par exemple emprunté pour six mois au taux de 3,12% le 23 septembre, tandis que la Grèce a emprunté à 2,85% pour une maturité similaire le 25 septembre.

Il va donc falloir se réveiller très sérieusement.

Et ce réveil, soyons clairs, ne signifie pas qu’il faudra taxer davantage les fourmis.

Il va falloir désormais s’attaquer très sérieusement à ces cigales qui entraînent notre pays dans un chaos sans résultat depuis bien trop longtemps.

Arrêtez les dépenses publiques.

Assez dit baleine.

Charles SANNAT

« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin
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