S’il s’agit ici d’un scénario impossible, une baisse de 50% de la population mondiale d’ici la fin de ce siècle soulagerait surement notre planète. Ce déclin démographique s’accompagnerait d’une baisse de la pression sur les ressources naturelles, de la pollution ainsi que des conflits autour de la ressource eau, notamment. Toutefois, tout n’est pas aussi simple que cela.
Une baisse de la pression sur les ressources naturelles
Comme l’expliquait la chaine CNN en 2022, certains experts affirment que la population mondiale devrait culminer à 10,4 milliards de personnes d’ici à 2080. Ensuite, ce nombre devrait commencer à stagner voire même baisser, dès 2100 bien que certaines projections annoncent un tel déclin avant 2070. Pour le milliardaire Elon Musk, il sera bientôt question d’un effondrement de la population en raison d’une baisse du taux de natalité, représentant un risque bien plus grand pour la civilisation que le réchauffement climatique. Pour les experts, cette vision est étriquée puis-qu’aujourd’hui, seuls certains pays voient leur population décliner. Et si la population baissait de 50% d’ici à 2100 ? Visiblement impossible – sauf catastrophe majeure à l’échelle globale – ce scénario permet de visualiser quelque peu les avantages possibles pour la planète en cas de fort déclin démographique.
Rappelons tout de même qu’aujourd’hui, plus de deux milliards de personnes – environ 30% de la population mondiale – n’ont pas accès à un service d’eau potable à domicile. Vitale, la ressource eau semble être un assez bon indicateur de la pression des populations sur les ressources naturelles. Une population grandissante exerce davantage de pression sur ces ressources et une baisse en induit moins, cela parait logique.
Entre certains pays en situation de stress hydrique (ou de pénurie), les tensions autour de l’eau potable sont une réalité, principalement autour des lacs et des fleuves où sont construits des barrages parfois immenses. Très souvent, il n’est pas question d’un partage équitable de cette ressource. De plus, les pays en situation de stress hydrique seront de plus en plus nombreux à l’avenir, en raison du réchauffement climatique.
Une chance pour la planète ?
Une population divisée par moitié pourrait toutefois induire des déséquilibres majeurs dans nos systèmes sociaux et économiques. Les villes se videraient et les campagnes deviendraient désertes, annonçant un effondrement s’approchant de celui qu’imagine Elon Musk. Un autre aspect concerne le vieillissement de la population, qui pourrait avoir des répercussions sur les innovations dans de nombreux domaines comme la technologie, la médecine, etc.
Néanmoins, l’humanité pourrait se préparer et en profiter pour repenser son modèle socio-économique. Il pourrait par exemple s’agir d’un retour à des économies plus locales et d’une baisse drastiques des échanges mondiaux en termes de marchandises. Ceci permettrait de réduire l’empreinte carbone globale et éviter les catastrophes environnementales, ou du moins réduire leurs impacts. Il faut dire qu’avec 50% d’humains en moins sur Terre, la productivité baisserait, de même que les pollutions en tout genre et autres phénomènes tels que la déforestation et la surpêche, entre autres.
Enfin, il est assez difficile de déterminer si une telle baisse de la population est une chance pour la planète. En effet, tout changement radical s’accompagne d’une réflexion profonde vers une adaptation à une nouvelle réalité. Néanmoins comme dit plus haut, le scénario évoqué se trouve hors de toute projection concrète et relève donc de la fiction. De plus, toute baisse importante de la population mondiale ne peut être que progressive, ce qui laissera le temps aux humains de penser le futur.