Le gouvernement français est souvent critiqué pour avoir créé des comités théodules ou des structures sur mesure pour accueillir d’anciens ministres ou amis vaincus aux élections… avec nos impôts.
Pourrions-nous, catholiques, ne pas faire savoir à certains de nos évêques qu’ils feraient mieux de s’occuper de l’évangélisation dans leurs diocèses respectifs plutôt que de publier des textes vides de sens et sans aucun intérêt politique. D’autant que ces « travaux » sont réalisés dans des structures qui coûtent cher aux catholiques car financées par des fonds religieux.
Ainsi les évêques de l’Eurorégion, qui rassemble l’archevêché de Luxembourg, le diocèse de Trèves en Allemagne, les diocèses de Metz, Verdun, Nancy et Toul, et Troyes en France ainsi que les diocèses de Liège et Namur en Belgique, se sont réunis pour produire un long , texte très long. Les huit évêques concernés viennent de publier une lettre pastorale en vue des élections européennes.
C’est long. Cela part dans tous les sens avec toujours le même vocabulaire compliqué, évasif, nuancé à l’extrême si bien qu’au final, on ne bénéficie d’aucune illumination pour voter. On est bien loin des points non négociables de Benoît XVI qu’il a lui-même formalisé dans une « note doctrinale concernant certaines questions sur l’engagement et le comportement des catholiques » lorsqu’il était encore cardinal Ratzinger.
Nous sommes soumis aux clichés habituels :
« À travers l’histoireles peuples d’Europe se sont retrouvés dotés de qualités remarquables », « La construction européenne a permis une une paix durable en Europe », « L’Islam a apporté l’algèbreChiffres arabes, ouverture à la culture arabe et relation avec l’Asie via la Route de la Soie », « La construction européenne a également accompagné une tendance à la hausse de l’espérance de vie » (pas pour les bébés avortés), « Ces incertitudes engendrent le populismequi est aussi la conséquence de la crise économique, et qui critique le projet européen« , « La Méditerranée est devenue un cimetière où sont morts plus de vingt mille personnes de tous âges qui rêvaient d’Europe. De nombreux frères et sœurs migrants frappent à notre porte. » « La voie européenne doit être un chemin d’entraide, de partage des richesses, de solidarité et de fraternité» (avec des migrants, bien sûr).
Le terme « frontière » n’est utilisé qu’une seule fois pour évoquer la culture : «pensons (…) aux œuvres musicales polyphoniques et symphoniques qui se diffusaient en ignorant les frontières« . Mot « terrorisme» n’est pas cité. Subsidiariténi l’un ni l’autre. Fédéralismeni l’un ni l’autre. Démocratieni l’un ni l’autre. Avortementni l’un ni l’autre. Euthanasieni l’un ni l’autre. Le suicide assisténi l’un ni l’autre. Respect de la vieni l’un ni l’autre…
La conclusion proposée est la suivante :
1) Choisir l’union dans la diversité
2) Choisir la personne solidaire
On dit qu’une homélie ne doit pas excéder 7 minutes pour retenir l’attention des fidèles. Là, l’exercice est totalement raté…
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