et quand est-ce que ça finira ?
Vous dormirez bientôt encore une heure. Dans la nuit du samedi 26 octobre au dimanche 27 octobre 2024, vous devrez reculer votre réveil d’une heure : à 3 heures du matin, il sera 2 heures du matin. Bonne nouvelle pour les Français. Ce changement d’heure biannuel a cependant été remis en cause au niveau européen en 2018, même si le projet semble aujourd’hui au point mort. Nous allons vous l’expliquer.
Un rituel depuis 1976
Ce système a été mis en place une première fois en France en 1916 puis en 1976 après le choc pétrolier de 1973-1974, dû à la flambée des prix du pétrole, indique le site vie-publique.fr. L’objectif était avant tout économique : bénéficier d’une heure d’ensoleillement naturel supplémentaire et ainsi économiser de l’électricité. À cette époque, les maisons étaient principalement chauffées au fioul.
Depuis le début des années 2000, les dates de changement d’heure ont été harmonisées au sein de l’Union européenne. Dans les pays membres, le passage à l’heure d’hiver s’effectue désormais le dernier dimanche d’octobre et le passage à l’heure d’été le dernier dimanche de mars.
L’Union européenne voulait y mettre fin en 2021
Pourtant, depuis 2018, des voix s’élèvent pour supprimer ce changement d’heure. Les raisons évoquées par les citoyens étaient notamment le gain d’énergie jugé marginal, une augmentation des accidents de la route ou encore des troubles du sommeil. À la demande du Parlement européen, la Commission européenne a lancé une consultation publique au cours de l’été 2018 au niveau de l’UE. Plus de 4,6 millions de réponses ont été reçues, avec 84 % des personnes interrogées favorables à la suppression du changement d’heure.
En mars 2019, les députés européens ont alors voté la suppression du changement d’heure saisonnier, avec une fin prévue pour 2021. Mais en raison de la crise sanitaire liée au Covid-19, le projet a été rapidement abandonné. « Ce texte sur la fin du changement d’heure n’est plus à l’ordre du jour et ne devrait pas être discuté dans un avenir proche »confirme le site vie-publique.fr. D’autres raisons sont également avancées pour expliquer son abandon : le début de la guerre en Ukraine ou la difficulté à trouver un accord pour les pays membres.