Après avoir perdu face à Donald Trump, Kamala Harris voit son avenir politique écrit entre guillemets. Alors qu’elle quitte ses fonctions de vice-présidente le 20 janvier, la démocrate envisage plusieurs options pour la suite de sa carrière.
Un avenir incertain. Si Kamala Harris n’a pas encore dévoilé publiquement ses intentions pour la suite de sa carrière, l’ancienne sénatrice de 60 ans a plusieurs options pour son avenir, à commencer par rester en politique, préparer l’élection présidentielle de 2028, ou plus loin de l’élection présidentielle de 2028. devant la scène.
Comme ses prédécesseurs, elle pourrait aussi se tourner vers le secteur privé, rejoindre une fondation, ou encore prendre un repos bien mérité, après trois mois d’intense campagne.
vers l’élection présidentielle de 2028 ?
La première question qui se pose concernant l’avenir de Kamala Harris est celle de son avenir en politique. Le candidat perdant aura-t-il la motivation – et le soutien – pour se lancer dans une nouvelle campagne à la Maison Blanche en 2028 ? Rien n’est moins sûr.
Si cette hypothèse fait partie des possibilités, l’histoire de son parti prouve que les démocrates n’ont pas l’habitude de représenter un candidat vaincu. Al Gore en 2000, John Kerry en 2004 ou plus récemment Hillary Clinton en 2016 : tous avaient choisi de ne pas se présenter une seconde fois.
Si un retour semble compromis, c’est aussi parce que la défaite du camp démocrate risque d’être imputée personnellement à Kamala Harris. De nombreux observateurs ont noté que cette élection est moins une victoire pour Donald Trump – qui a recueilli moins de voix qu’en 2020 – qu’une défaite pour le démocrate, qui a recueilli 12 millions de voix de moins que Joe Biden. Par ailleurs, sa lourde défaite aurait pu refroidir les donateurs du parti, souligne le New York Times.
gouverneur ou sénateur ?
Dès lors, Kamala Harris pourrait se tourner vers d’autres opportunités politiques, moins ambitieuses, comme un retour au Sénat. Mais il s’agit également d’un scénario peu probable pour celui qui a été sénateur de Californie de 2017 à 2021, puisque les deux sénateurs californiens actuels n’envisagent pas de démissionner.
La vice-présidente pourrait en revanche briguer un mandat de gouverneur, poste qu’elle n’a jamais occupé dans sa carrière. Cependant, là encore, la place n’est pas acquise pour lui puisque c’est son alliée Eleni Kounalakis qui est déjà en lice pour le poste. De plus, cela serait considéré comme un véritable retour en arrière, aux yeux des Américains.
Dernière option politique, certes beaucoup moins ambitieuse, est de devenir le porte-parole des démocrates et ainsi jouer un rôle au sein du parti sur la scène nationale.
Vers le secteur privé ou une fondation
Comme de nombreuses personnalités politiques, Kamala Harris pourrait aussi se tourner vers le secteur privé, bien plus lucratif que la politique. Forte de son expérience de procureure, elle pourrait facilement rejoindre un grand cabinet d’avocats ou un groupe de lobbying. Selon des spécialistes cités par le New York Times, il ne lui faudra pas longtemps pour se constituer une clientèle renommée.
S’il s’agit d’une option moins lucrative, Kamala Harris pourrait aussi choisir de servir un groupe de réflexion, comme le Center for American Progress, de tendance progressiste, qui a déjà accueilli de nombreuses personnalités politiques américaines, ou vers une fondation qui promeut des valeurs qui sont qui lui sont chères comme les questions d’égalité civique, de climat ou de genre.
Repose-toi un peu
La dernière option pour Kamala Harris serait le choix du repos, après plusieurs années de vice-présidence et surtout trois mois d’une campagne présidentielle éreintante. Un scénario plausible puisque la malheureuse candidate avait déclaré qu’elle « avait l’intention de prendre quelques kilos après tout ça » dans une librairie de Pennsylvanie le 27 octobre, rappelle le New York Times. « Ils me font travailler comme une folle », a-t-elle ajouté.
L’ancienne candidate pourrait aussi profiter de ce temps libre pour écrire un livre, comme l’a fait Hillary Clinton avec son ouvrage « It Happened Like That », après sa défaite en 2016.