et maintenant, la TVA augmente ! Le dernier projet de Barnier
Le gouvernement ne semble pas en avoir fini avec ses projets d’augmentation des impôts.
L’effort devait être modéré, contenu, concentré uniquement sur les plus riches. Plus les jours passent, plus les engagements de Michel Barnier fondent comme neige au soleil. Les hausses d’impôts toucheront le portefeuille de tous les ménages. La subtilité, par rapport aux propos initiaux du Premier ministre ? Il ne s’agit pas exactement d’une augmentation des impôts mais d’une augmentation de divers impôts. Alors que la prévision d’une hausse d’une lourde taxe sur l’électricité fait déjà débat parmi la population et les politiques, un nouveau projet vient d’être mis sur la table et semble tout aussi inflammable.
Les Échos Michel Barnier propose de quadrupler la TVA sur les abonnements à l’électricité et au gaz. Actuellement, c’est 5,5% pour cette partie de la facture. Le Premier ministre envisage de le porter à 20%, « conformément au droit de l’Union européenne », selon le projet de loi. Si cela devait se confirmer, l’abonnement à l’électricité augmenterait d’environ 20 euros par an pour les consommateurs et d’environ 15 euros par an pour le gaz.
En réalité, le consommateur ne paiera pas plus. Le coût pur de l’électricité (prix du KwH) diminuera considérablement de 1euh Février que la facture globale va baisser, même si la TVA et une autre taxe (TICFE, lire plus bas) sont sensiblement augmentées par le gouvernement. Or, pour 80 % des Français, alors que la hausse aurait dû être de l’ordre de 15 % dans quelques semaines, elle ne sera que de 9 %.
Outre la TVA sur l’électricité, Michel Barnier propose également d’augmenter la taxe intérieure sur la consommation finale d’électricité. Il s’agit d’un petit poste sur votre facture d’électricité, inclus dans le prix total payé. Au début de la guerre en Ukraine, il s’élevait à 1€/MwH. Depuis, il a été progressivement augmenté pour atteindre le niveau actuel de 22,50 €/MwH. Le projet initial était qu’en 2025, il soit porté à son niveau d’avant crise, soit 32,44 €/MwH. Toutefois, afin d’obtenir plus de revenus, ceux-ci seront beaucoup plus élevés en 2025 et se situeront autour de 50 €/MwH.
Parmi les autres mesures, celle d’un impôt exceptionnel sur 65 000 fortunes qui gagnent plus de 250 000 euros par an, celle d’une « participation exceptionnelle », pendant deux ans, des grandes entreprises sur les bénéfices qui « font un milliard de chiffre d’affaires ou plus » ( 440 groupes concernés), mais aussi une augmentation de la fiscalité sur les transports polluants, ainsi qu’un changement de fiscalité pour la location AirBnb.
Évidemment, ce ne sont là que les orientations souhaitées par le gouvernement. Le projet de loi sera débattu à l’Assemblée nationale entre le 21 et le 25 octobre, suivi d’un vote le mardi 29, puis le Sénat prendra son tour. Entre les débats et les amendements, nul doute que le budget 2025 pourrait encore être largement modifié. Même si le gouvernement aura la possibilité de passer en force avec le 49.3. Au risque de se faire renverser…
20h45 – Une taxe croissante sur les billets d’avion
L’État réfléchit à augmenter une taxe appliquée sur les billets d’avion : la TSBA, pour la taxe de solidarité sur les billets d’avion. Le gouvernement a annoncé qu’il s’agirait d’une « augmentation mesurée ». L’objectif : « que ceux qui voyagent beaucoup en avion contribuent davantage aux investissements que nous devons faire pour la transition écologique. » Des discussions avec les professionnels du secteur sont en cours car l’augmentation se répercutera automatiquement sur le prix des billets.
18:21 – A partir de quel salaire dois-je être concerné par cette hausse d’impôts ?
Selon des fuites, cette augmentation devrait concerner les Français redevables de la CEHR, c’est-à-dire une personne seule qui déclare au moins 250 000 euros par an ou un couple qui déclare au moins 500 000 euros. Cela représente un salaire mensuel d’environ 20 000 euros par personne.
16h33 – Une « contribution exceptionnelle » versée par les riches sur leurs revenus
Une « contribution exceptionnelle » sera demandée aux « Français les plus fortunés » à partir de 2025, a officialisé le gouvernement. Cela concerne 65 000 ménages, qui devront verser un excédent sur la contribution exceptionnelle sur les hauts revenus (CEHR). La règle sera simple : le montant total de l’impôt sur le revenu doit correspondre à 20 % du revenu fiscal de référence du foyer.
13h44 – Certains salaires plus imposés par l’Etat
C’est l’une des mesures phares concernant le monde du travail. Depuis plusieurs années, les employeurs qui versent à leurs salariés jusqu’à 4.895,45 euros net (3,5 fois le Smic) bénéficient de réductions de cotisations patronales. Un système que le gouvernement souhaite changer.
Entre 2025 et 2026, les exonérations de cotisations patronales diminueront progressivement pour un salaire compris entre le Smic et 1.820 euros (1,3 Smic), puis pour les salaires compris entre 2.520 et 4.200 euros. Concrètement, les employeurs qui emploient des salariés à ces niveaux de salaire paieront des cotisations plus élevées qu’actuellement.
En revanche, le niveau actuel des cotisations va diminuer pour les salariés rémunérés entre 1820 et 2520 euros.
12h07 – Plus de taxe sur les chaudières à gaz
C’était une décision inattendue et qui est passée relativement inaperçue. Lors de la présentation du budget 2025, le gouvernement a annoncé que l’achat d’une chaudière à gaz serait davantage taxé à partir de 2025. Cet équipement bénéficiait auparavant d’un taux de TVA de 5,5 %. Toutefois, à partir du 1er janvier, il passera à 20 %. La mesure, qui devrait permettre d’économiser 200 millions d’euros, est également liée au respect du droit européen.
11h02 – Une taxe sur les entreprises prolongée
Autre coup dur pour les professionnels : la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) devra toujours être versée, au même niveau, de 2025 à 2027. Alors que son taux devait diminuer progressivement jusqu’en 2027, avant de disparaître, le gouvernement a a décidé de maintenir son niveau actuel (0,28%) pour les trois prochaines années. La réduction sera ensuite étalée sur les trois années suivantes, reportant la disparition de cette taxe à 2030.
10:21 – Les impôts augmentent fortement, mais les factures d’électricité baissent : pourquoi ?
Malgré les hausses annoncées de la TVA et de la TICFE, les consommateurs ne paieront pas plus cher leur électricité. Et cela permettra même d’économiser de l’argent. Le coût pur de l’électricité (prix du KwH) diminuera tellement à partir du 1er février que la facture globale diminuera, même si les taxes augmentent. Or, pour 80 % des Français, alors que la hausse aurait dû être de l’ordre de 15 % dans quelques semaines, elle ne sera que de 9 %.
10:17 – Combien va coûter la hausse de cette taxe aux ménages ?
Par exemple, pour un appartement de 60m2 (consommation de 4800KwH/an), le montant annuel de la TICFE (s’il est de 50€/MwH) passera de 120 à 288 euros. Pour une maison de 100 m² (10 000 KwH/an), cela passera de 250 à 600 euros annuels. Ce sont les niveaux de consommation moyens établis par Engie en fonction des types d’habitat.
10h11 – La principale taxe sur l’électricité a doublé
En marge de la présentation du budget 2025 le 10 octobre, le gouvernement a confirmé que l’électricité allait baisser… mais que la fameuse TICFE allait augmenter. L’augmentation exacte ne sera décidée qu’en début d’année, mais une ligne de conduite sera suivie : « garantir une baisse d’au moins 9% du tarif réglementé de vente d’électricité à compter du 1er février 2025 ». Bercy travaille sur une fourchette « autour de 50 €/MwH », alors qu’elle est actuellement à 21 €/MwH, soit plus du double, et un niveau supérieur à celui connu avant la crise énergétique.
10:04 – De combien cela va-t-il augmenter le coût de l’abonnement pour les particuliers ?
Si le projet d’augmentation de la TVA sur les abonnements d’électricité et de gaz aboutit, cela représenterait une hausse d’environ 20 euros sur l’électricité et d’une quinzaine d’euros pour le gaz, pour les particuliers.
10h00 – Une augmentation de la TVA sur l’électricité et le gaz envisagée
C’est la nouvelle rumeur du moment. Selon Les ÉchosMichel Barnier envisage d’augmenter la TVA sur les abonnements à l’électricité et au gaz. Aujourd’hui à 5,5%, il passerait à 20% en 2025 pour se conformer au droit européen, selon le projet consulté par le quotidien économique. Une nouvelle hausse de la fiscalité touchant tous les Français est donc à craindre.