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Et « Le Figaro » se jette dans la Seine avec Hidalgo et Estanguet

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Dans le sillage d’Anne Hidalgo et Tony Estanguet, nous avons pu nous baigner dans la Seine en avant-première. Une sensation unique.

Le feu puis l’eau. Après avoir porté la flamme olympique le 4 juin dernier, à La Roche-sur-Yon en Vendée, l’occasion était trop belle pour la laisser passer de tenter la baignade dans la Seine, ce mercredi matin. En apprenant que des nageurs de la Fédération française de triathlon étaient invités à plonger dans le sillage d’Anne Hidalgo, la maire de Paris, de Tony Estanguet, le patron du comité d’organisation des Jeux de Paris 2024, et de Marc Guillaume, le préfet d’Île-de-France, Le Figaro Il a demandé la permission de se baigner. Sans hésitation. Il a dû se lancer. Plonger. Et risquer littéralement sa peau…

Sous un beau soleil, avec une vingtaine de degrés au thermomètre et cinq minutes d’avance sur l’horaire prévu, le groupe de personnalités s’est jeté à l’eau, tenant plusieurs promesses, dont celle de Jacques Chirac il y a plus de trente ans. Et c’était notre tour, en simple maillot de bain (alors que la majorité des courageux portaient des combinaisons, voire des bonnets). «  Donc elle est bonne ? »l’ambassadeur d’Allemagne en France a été interrogé lorsque nous l’avons rencontré dans la tente servant de vestiaire. «  Oui, très bien. Vous savez, à Berlin, nous avons l’habitude de nager dans les lacs. »

A Paris, au cœur de son quartier historique, se baigner est moins courant, voire totalement interdit. Alors, en posant le pied sur le ponton installé près du pont Sully, le long de l’île Saint-Louis, l’émotion et la tension sont palpables. Un rapide coup d’œil sur la rivière confirme la tendance. Avec son eau brunâtre, il y a peu de chances de se croire aux Caraïbes. Et le courant est loin d’être anodin. «  À propos de 360 m3 par seconde, ou 0,5 mètre par seconde »explique un spécialiste. Rien pour nous décourager. Un, deux, trois bars et la Seine est à nous. Découverte incroyable ! Sensation unique. D’abord de fraîcheur puis rapidement de bien-être. Se baigner dans le centre historique de la capitale, un vrai plaisir. Un hasard fou et cette sensation de redécouvrir cette Seine mythique que l’on croyait connaître par cœur à force de marcher, courir ou faire du vélo le long de ses quais. Dire qu’il y a quelques décennies à peine, les voitures passaient à une vitesse incroyable et qu’aujourd’hui nous y sommes en maillot de bain, torse et pieds nus… Paris Plages qui porte enfin son nom. Sensation surréaliste. Et la tête sous l’eau pour mieux en profiter…

Martin Couturié, rédacteur sportif
Sacha Beaud Huy

Après des années de travaux, la construction d’installations gigantesques (un réservoir à Austerlitz notamment), le raccordement au réseau d’égouts de plusieurs centaines de péniches, le tout pour un montant total de 1,4 milliard d’euros, ce bain pris en avant-première, précédant ceux des triathlètes et nageurs des Jeux et des Paralympiques, est un véritable enchantement. Oubliés les soucis de l’hiver et du printemps pluvieux, les analyses de baignabilité non conformes, la hauteur d’eau trop importante. Aucune trace de saleté, quelques déchets végétaux, des feuilles, une grosse branche mais pas de bouteilles ni de sacs plastiques, de crottes ou autres rongeurs baigneurs. Pas d’odeur nauséabonde ni de fioul. Tony Estanguet nous le confirmera après notre bain : «  Les épreuves de triathlon et de marathon pourront se dérouler comme prévu. On savait que cela arriverait depuis plusieurs mois, mais c’est quand même un soulagement. Ce sera un héritage fort des Jeux de Paris 2024 que de rendre la Seine baignable pour les Parisiens. »

Des trois zones de baignade prévues à l’été 2025 pour tous les Parisiens (et visiteurs), celle du bras Marie concentre tous les regards ce mercredi. Plus de 150 journalistes se sont précipités pour suivre le plongeon d’Hidalgo. Et quelques-uns (seulement) ont mouillé leur maillot de bain (mention spéciale au « moule à bite » rose fluo de notre confrère de l’AFP). Sans combinaison ni lunettes de natation, on comprend vite qu’il vaut mieux ne pas s’aventurer trop loin au centre du fleuve, car le courant y est plus fort que le long des berges. Pas dangereux, mais seuls les bons nageurs parviennent à le remonter à la nage. Les autres nagent en direction des cheveux mouillés et finissent par rejoindre le ponton d’arrivée installé près du pont Marie. Fin du rêve ? Pas tout à fait. Rien ne nous empêche d’y retourner. Une fois l’effet de surprise passé, le deuxième passage permet de profiter du cadre unique, d’un des plus beaux quartiers de Paris, et de cet instant hors du temps. Il ne reste plus qu’à surveiller sa peau et sa santé dans les jours à venir…


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Jeoffro René

I photograph general events and conferences and publish and report on these events at the European level.
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