Filippo Ganna est monté sur le podium en battant son cœur, au rythme de « Pippo ! Pippo » Les fans, et respirèrent plusieurs fois de soulagement, émurent. L’Italien (27 ans) est pourtant habitué à déboucher des bouteilles de prosecco, mais sa septième victoire d’étape sur le Giro, écrasante (29 » d’avance sur Pogacar, 1’07 » sur Arensman, 3e) l’a secoué plus que d’habitude. .
« J’ai versé quelques larmes, je ne peux pas les cacher, dit-il en descendant de l’estrade, toujours très excité. Derrière la victoire d’aujourd’hui, il y a tellement de travail. » Le double champion du monde de contre-la-montre a rappelé ces heures à travailler sur des détails, sa position aérodynamique notamment, mais a surtout avancé une raison de son succès samedi : Tadej Pogacar.
« Je dois le remercier de m’encourager chaque jour à rechercher la victoire, » a rembobiné le pilote Ineos en pensant à sa dernière semaine où il s’est accroché pour prendre sa revanche. Mon temps à Pérouse (7ème étape, 2ème derrière le Slovène) Ce n’était pas mal mais je savais que c’était plus favorable pour moi ici. Le lendemain du premier contre-la-montre a été difficile, j’ai été distancé dans le deuxième kilomètre et ce n’est pas facile d’affronter 160 kilomètres en gruppetto. Mais j’ai essayé de garder les meilleures jambes possibles jusqu’à ce stade. Certaines personnes pensent que c’est simple, Ganna arrive avec un chronomètre et il gagne. Mais non. »
Un coup de cœur pour Paris
Ce samedi, il a bâti son succès en limitant les dégâts sur la première portion bosselée (2e à 4 » de Pogacar sur les 7,8 premiers kilomètres) avant de tout ravager dans le dernier tiers plat, au bord du lac de Garde, qui semblait interminable pour lui. « C’était 32 kilomètres mais ils me paraissaient aussi longs qu’un Milan-San Remo dans ma tête, il a souri. Le public m’a soutenu d’une manière incroyable. »
L’attente sur la « sellette », réservée au leader provisoire, s’est cette fois bien terminée. « Pippo », l’Italien le plus populaire chaque matin, a rempli sa mission et a rappelé qu’il serait l’un des favoris aux Jeux Olympiques de Paris, où il doublera piste et route. « Mais pour le moment, je pense juste à terminer le Giro. »