Divertissement

Estanguet assure que « l’objectif n’était pas que tout plaise à tout le monde »

Fier d’avoir rendu « l’impossible possible », le patron des JO de Paris « assume » une cérémonie d’ouverture marquée par des « choix engagés » dans des prestations dont certaines sont apparues clivantes.

Des drag queens à l’honneur, une mise en scène de troupe, une réinterprétation de la Cène, Marie-Antoinette chantant malgré sa décapitation ou encore Philippe Katerine bleu et nu… La cérémonie d’ouverture des JO de Paris qui s’est déroulée vendredi 26 juillet a été marquée par plusieurs prestations loin d’être consensuelles.

Des choix critiqués notamment par des représentants catholiques, des personnalités d’extrême droite et de gauche, mais que le président du comité d’organisation des Jeux olympiques (COJO) Tony Estanguet « assume ».

« Le but n’était pas que tout plaise à tout le monde » car il était de toute façon « impossible » que la cérémonie fasse l’unanimité, a-t-il expliqué dans une interview publiée ce dimanche dans le JDD.

« Des choix engagés et très forts »

« Plutôt que de proposer quelque chose de très consensuel, un peu fade, nous avons préféré faire des choix engagés, très forts, qui, selon nous, allaient séduire et conquérir les passionnés, mais aussi faire un peu réfléchir les autres », revendique-t-il encore.

Tony Estanguet estime que la « diversité culturelle » de la France s’est particulièrement reflétée dans une cérémonie d’ouverture où « il y avait toutes les ambiances musicales », « métal, rap, pop ».

« Certains préféraient Aya Nakamura, d’autres Céline Dion, mais c’est ça qui est génial, quand on arrive à toucher toutes les générations », assure le patron de Cojo.

Le réalisateur nie avoir voulu « choquer »

Plusieurs élus d’extrême droite ont fait part sur les réseaux sociaux de leur rejet de cette cérémonie, à l’image de l’ex-eurodéputée Reconquête Marion Maréchal qui a parlé de « propagande woke ». De son côté, le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon a salué « l’audace » de l’événement mais a dit ne pas aimer les passages sur Marie-Antoinette et la Cène, évoquant une décapitation qui relève « d’une époque de châtiments qu’on ne veut plus revoir » et une « moquerie » de la scène biblique qui risque de « blesser inutilement les croyants ».

Concernant une nouvelle fois la réinterprétation de la Cène par une troupe de drag queens et de personnes queer, la Conférence des évêques de France a déploré les « partis pris idéologiques de certains artistes » qui ont mis en scène une « dérision du christianisme ».

Face à ces critiques, le directeur de la cérémonie, Thomas Jolly, a assuré qu’il n’avait pas cherché à «choquer» ou «moquer» qui que ce soit.

Malgré la polémique, Tony Estanguet a déclaré avoir ressenti un « réel soulagement » à l’issue de cette performance inédite et « remercie les milliers de personnes qui ont rendu possible l’impossible dans tous les domaines, les athlètes de légende qui ont sublimé cette soirée, ainsi que le CIO ».

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Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
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