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Est-il plus facile de trouver un emploi quand on est beau ? « Cela joue certainement un rôle »

Est-il plus facile de trouver un emploi quand on est beau ? « Cela joue certainement un rôle »

Être beau ou belle entre-t-il en jeu lorsqu’il s’agit d’obtenir un emploi ou d’obtenir une promotion avec un salaire plus élevé ? Le Journal j’ai voulu prendre le pouls de cette question aussi taboue que controversée.

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« Ça joue certainement un rôle important », répond spontanément Laurent Dupuis, un étudiant en littérature de 23 ans à l’UQAM, surpris près d’un gymnase jeudi dernier.

« Dans le commerce de détail, ce n’est pas aussi pire que dans d’autres industries », affirme Linda Parent, 60 ans, qui a passé sa vie dans ce secteur et pour qui beauté rime avec jeunesse.

Être beau ou belle, selon le Dictionnaire de la littératureil s’agit de susciter « un plaisir esthétique » ou « un sentiment d’admiration par sa supériorité intellectuelle, morale ou physique ».

« Notre cerveau travaille contre nous»

Les belles personnes ont-elles accès à des privilèges professionnels ? C’est la question taboue que pose Annie Boilard, experte en ressources humaines, à son réseau sur LinkedIn.

Plus de 79% ont répondu que la beauté aide beaucoup lors du processus d’embauche, lors des entretiens (9%) et même pour obtenir une promotion (1%).

« Il faut faire un effort pour s’en sortir, car notre cerveau travaille contre nous », explique Annie Boilard, présidente du Réseau Annie RH.


Laurent Dupuis, étudiant en littérature de 23 ans à l'UQAM, estime qu'un bon 40 % ou 50 % de la décision d'embaucher un candidat peut être influencée par une certaine définition de la beauté, mais qu'il faut quand même avoir un bon CV.

Annie Boilard, présidente du Réseau Annie RH

Photo fournie par Annie Boilard

« Quand les managers disent : « Je recherche un ajuster « Je suis capable de faire ce que je veux pour mon équipe. Quand je rencontrerai la bonne personne, je le saurai. » « Nous fonctionnons au jugé. Tous nos biais cognitifs entrent en jeu », poursuit-elle.

« L’effet de halo »

C’est l’« effet halo » : on a tendance à donner une impression positive à une personne qui, selon nous, est attirante.

« Le premier critère est la compétence. Plutôt que de parler de beauté, je préfère me demander : « Est-ce que la personne se présente bien ? » », observe Claude Grenier, président de la firme Claude Grenier Ressources Humaines.

« Si la personne postule pour être vice-président du marketing, il y a une présence différente que pour d’autres types de postes », illustre-t-il.

Supprimer les photos des CV, masquer le sexe, effacer les références à l’âge (années d’obtention du diplôme)… il existe des moyens de se rapprocher d’une plus grande objectivité.

Poser exactement les mêmes questions aux candidats lors des entretiens d’embauche permet d’être plus rigoureux. Faire évaluer les réponses par une tierce personne qui n’était pas présente au moment de l’entretien permet également d’avoir plus de recul.

Quelques exigences

L’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés (CRHA) dit ne pas avoir étudié la question, pointant du doigt la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ)

Cette loi stipule que « en vertu de la Charte des droits et libertés de la personne, il est interdit de formuler des exigences discriminatoires en matière d’apparence physique, à moins qu’elles ne correspondent à une exigence professionnelle justifiée par l’emploi. »

Un employeur peut avoir certaines exigences pour des raisons de sécurité (un bijou qui pourrait se coincer dans une machine) ou d’hygiène (un bijou qui pourrait tomber dans les aliments).

Les patrons ont le luxe d’exiger que nous montrions l’exemple (les t-shirts faisant la promotion de la drogue dans un centre pour jeunes ne sont pas tolérés) ou que leur bureau soit exempt de violence (les grands tatouages ​​haineux visibles sont interdits).

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