Espagne : à Calp, réserver une place sur la plage est passible d’une amende de 250 euros
Comme chaque été, les touristes affluent en masse le long de la côte méditerranéenne pour se prélasser au soleil. Certaines villes espagnoles sont prises d’assaut et voient les incivilités se multiplier. C’est le cas de Calpe, entre Valence et Alicante sur la Costa Blanca. La ville a décidé d’infliger une amende aux vacanciers qui se lèvent à l’aube pour laisser leur serviette, leur chaise ou leur parasol sur la plage, sans y rester et ainsi s’assurer une place plus tard dans la journée.
La mairie rappelle l’interdiction d’installer ses affaires sur la plage avant 9h30 afin de ne pas gêner le nettoyage des plages dans un communiqué publié le 17 juillet. « Tout objet installé sur les plages avant 9h30 peut être retiré et signalé aux propriétaires », ajoute-t-elle. Outre la confiscation de leurs affaires, les personnes qui ne respectent pas cette règle s’exposent à une contravention et à une amende de 250 euros, précise Informacion.
Les objets laissés sans surveillance pendant plus de trois heures sont retirés
La municipalité va même plus loin, en précisant que tous les parasols, chaises ou serviettes laissés sans surveillance pendant plus de trois heures pourront être retirés à tout moment de la journée. « Sans la présence du propriétaire, la mairie, par l’intermédiaire de la police locale et de son personnel de nettoyage, pourra retirer ces objets de la plage et les transférer au dépôt municipal », précise le document.
Ces mesures ont été prises après de nombreuses plaintes de vacanciers arrivés en milieu de matinée et n’ayant pas pu s’installer. La plage était déjà jonchée de serviettes, mais aucun propriétaire n’était en vue.
L’Espagne, qui avait déjà accueilli près de 85,1 millions de visiteurs étrangers l’an dernier, pourrait en voir plus de 90 millions cette année, selon les économistes de Caixabank. Dans le même temps, les mouvements contre le surtourisme se multiplient dans le pays, de Malaga à Barcelone en passant par les îles Canaries. Quelque 2.800 manifestants se sont rassemblés début juillet dans la ville catalane, la plus visitée du pays, pour dénoncer les nuisances sonores, la pollution, l’engorgement des infrastructures de transport et la flambée des loyers.