Sciences et technologies

Espace : l’existence d’une exoplanète océanique révélée par le télescope James Webb

Le télescope James Webb a fourni la preuve de l’existence d’une exoplanète « potentiellement habitable » à 48 années-lumière de la Terre.
Les scientifiques ont prouvé la présence de grandes quantités d’eau à la surface, formant des océans.
Une observation dont le résultat est qualifié de « prometteur » par l’équipe de planétologues du CNRS.

Le télescope James Webb a fourni la première preuve tangible de l’existence d’une exoplanète océanique située à 48 années-lumière de la Terre, soit 480 000 milliards de kilomètres. Révélée le 10 juillet dans la revue américaine Lettres du journal astrophysiqueobservations faites en décembre 2023 et constituant la « Premier résultat prometteur du télescope James Webb dans l’étude des planètes potentiellement habitables » montrer qu’il se trouve dans une zone habitable.

Une exoplanète océanique découverte par James Webb – B. Gougeon, UdeM

Appelée LHS1140b, cette planète naine est une sorte de « super-Terre »sa taille étant 1,7 fois celle de la Terre. Plusieurs conditions indispensables au développement de la vie extraterrestre pourraient être réunies. Tout d’abord, l’eau serait présente en grande quantité, constituant 10 à 20 % de la masse totale de l’étoile, « former des océans à la surface et/ou dans le sous-sol » Selon le communiqué du CNRS, en comparaison, les océans de la Terre ne représentent que 0,02% de sa masse, soit au moins 500 fois moins.

Une exoplanète plus froide que la Terre

La distance entre l’exoplanète et son étoile amène les scientifiques du CNRS, qui ont travaillé en collaboration avec des astronomes de l’Université de Montréal, à affirmer que « cette eau a toutes les chances d’être au moins en partie sous forme liquide »Interrogé, Benjamin Charnay, chercheur à l’Observatoire de Paris et membre de l’équipe de recherche du CNRS, explique que les températures y seraient certainement plus froides que sur Terre : « La planète est certainement en rotation synchrone, c’est-à-dire qu’elle présente toujours la même face à son étoile. Il devrait alors y avoir un fort contraste entre la face jour et la face nuit. S’il y a un effet de serre important, la face jour pourrait être libre de glace avec des températures comprises entre 0 et 30 °C. La face nuit sera de toute façon très froide. »

Ce n’est pas la première fois que cette planète, de la constellation de la Baleine, attire l’attention des chercheurs. Ces dernières années, des recherches menées avec d’autres télescopes spatiaux, comme Hubble, avaient suggéré l’existence d’une « épaisse enveloppe d’hydrogène et d’hélium »En décembre 2023, l’exoplanète avait perdu cette « enveloppe ». Un résultat décrit comme « surprenant » mais qui confirme la présence des océans.

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Les scientifiques vont désormais chercher à mieux comprendre cette planète. Il reste par exemple à savoir quelle est la composition exacte de son atmosphère et si elle produit un effet de serre suffisant. Selon Benjamin Charnay, « Il faudra presque cinq ans pour répondre à toutes ces questions » car cette planète ne peut être observée que lorsqu’elle passe devant son étoile, c’est-à-dire tous les 25 jours.


Zoé SAMIN

Jewel Beaujolie

I am a fashion designer in the past and I currently write in the fields of fashion, cosmetics, body care and women in general. I am interested in family matters and everything related to maternal, child and family health.
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