Espace : Après avoir survécu aux nuits glaciales de la Lune, le module japonais Slim achève sa mission – 26/08/2024 à 15h50
Le robot avait été envoyé pour effectuer des analyses de roches censées provenir de la structure interne de la Lune, le manteau lunaire, encore très mal connu. Il aura accompli ses missions avant de s’éteindre dans l’espace.
Une photo de la Lune envoyée par le robot « SORA-Q », installé sur le module SLIM (JAPAN AEROSPACE EXPLORATION AGEN / HANDOUT)
L’agence spatiale japonaise (Jaxa) a annoncé lundi 26 août avoir mis fin aux opérations de son module lunaire, qui a survécu à trois nuits lunaires glaciales, un an après son lancement.
Le Smart Lander for Investigating Moon (SLIM) a atterri sur le satellite naturel de la Terre en janvier, faisant du Japon le cinquième pays à atterrir avec succès sur le satellite naturel de la Terre après les États-Unis, l’URSS, la Chine et l’Inde.
Après avoir tenté sans succès de communiquer avec le module la semaine dernière, la Jaxa a annoncé sur X qu’elle n’avait reçu aucune réponse du petit vaisseau spatial, qui a été lancé en septembre 2023.
« Nous avons estimé qu’il n’y avait aucune chance de pouvoir rétablir la communication avec SLIM, et le 23 août vers 22h40, nous avons envoyé un ordre pour arrêter (son) activité », a expliqué la Jaxa.
La sonde japonaise « a continué à transmettre des informations sur son état et son environnement pendant une période bien plus longue que prévu », a indiqué la JAXA, ajoutant : « Au moment du lancement, personne n’imaginait que l’opération se poursuivrait aussi longtemps. »
La question cruciale de l’eau sur la Lune
SLIM, qui n’a pas été conçu pour résister aux deux semaines de nuits glaciales de la Lune, devait effectuer des analyses de roches provenant de la structure interne de la Lune, le manteau lunaire, encore mal connu. La mission japonaise avait également pour objectif de faire progresser la recherche sur les ressources en eau de la Lune, un enjeu clé alors que les États-Unis et la Chine prévoient d’y établir à terme des bases habitées.
Les deux premières tentatives japonaises d’atterrissage sur la Lune ont échoué. En 2022, une sonde de la Jaxa, Omotenashi, à bord de la mission américaine Artemis 1, a subi une panne de batterie fatale peu après son éjection dans l’espace.
Et l’année dernière, un atterrisseur lunaire de la jeune société privée japonaise ispace s’est écrasé à la surface de la Lune, ayant raté l’étape cruciale d’une descente en douceur.