Fondée à Paris à la toute fin du XIXe siècle, en 1899, c’est la plus ancienne école de journalisme au monde. Au cours de sa longue existence, l’ESJ Paris, aujourd’hui située rue de Tolbiac, dans le 13e arrondissement, a accueilli d’illustres professeurs et conférenciers, comme le grand sociologue Emile Durkheim, mais aussi de grands hommes politiques comme Maurice Schumann, Raymond Poincaré ou Paul Deschanel. Parmi les anciens élèves les plus récents, on retrouve Samuel Etienne, Audrey Pulvar et Patrick de Carolis.
Le 15 novembre 2024, l’école est rachetée par un consortium d’investisseurs, pour la plupart liés aux médias dont la Financière Agache (propriété de Bernard Arnault, qui possède également Le Parisien et les Echos), le groupe de presse Bayard (le journal La Croix, le Phosphore magazine), Koodenvoi (Habert Dassault finance, le groupe Dassault possède Le Figaro), Pierre Gattaz, ancien président du Medef, La Compagnie de Odet (propriété de Vincent Bolloré, actionnaire de Canal Plus et Prisma Media) et CMA Média détenu par Rodolphe Saadé (La Provence, BFM, RMC…).
Parmi les autres actionnaires figurent également : Spes, Stanislas et Godefroy de Bentzmann, Watchers&co, Financière de la Lance (Vianney d’Alançon), TSV Immobilier.
Depuis 2009, l’école est dirigée par Guillaume Jobin, docteur en médecine, auteur de nombreux ouvrages sur la Russie et le Maroc. Aujourd’hui âgé de 65 ans, il va quitter l’école dont la direction sera confiée à Elhame Medjahed, actuel directeur pédagogique, en attendant la nomination d’un nouveau directeur en janvier. La présidence sera confiée à Vianney d’Alançon. Agé de 38 ans, cet entrepreneur français autodidacte est notamment connu pour avoir racheté le Château de la Barben (Bouches du Rhône), afin de créer un parc à thème en Provence, le Rocher Mistral, inauguré en 2021.
« L’ESJ Paris entend notamment renforcer sa position de référence dans le domaine de la formation au journalisme, notamment en économie »précise le communiqué.
Son objectif pourrait être, entre autres, que cette école obtienne un titre RNCP (Répertoire National des Certifications Professionnelles), et qu’elle rejoigne enfin le club très fermé des 14 écoles de journalisme reconnues par la profession. Enfin, l’école quittera ses locaux du XIIIe siècle pour trouver de nouveaux bâtiments à Paris intra muros.