Au Stade Brestois, l’extérieur nuit. Qu’il joue en nocturne ou en diurne, d’ailleurs, comme ce dimanche après-midi à Angers. Les bonnes résolutions pour la nouvelle année ? Visiblement, celle de se montrer bien plus solide à l’extérieur n’en faisait pas partie. Alors, fidèles à leurs (mauvaises) habitudes en Ligue 1, loin de chez eux, ils sont timidement entrés dans leur match, avec un handicap à remonter d’entrée (6e). On avait déjà vu ça l’année dernière, à Auxerre (0-3, le 27 septembre), à Montpellier (1-3, le 9 novembre), à Monaco (2-3, le 22 novembre), à Lille (1-3, le 6 décembre)… 2025 ressemble déjà trop à 2024, sur ce plan-là.
« Ça ne me met pas en colère, mais ça me déçoit, a réagi leur entraîneur, Éric Roy. On s’est souvent tiré une balle dans le pied. C’est marrant, la première phrase de ma causerie, c’était : ce soir, on a envie d’entretenir la dynamique. Je ne vous demande qu’une chose, c’est d’être à notre niveau. Et on ne l’a largement pas été. »
C’est embêtant, d’abord, en Championnat, même si une petite marge existe avec le barragiste, le FC Nantes (16e). C’est inquiétant, surtout, au regard du programme qui attend le SB29, puisqu’il s’agissait de la première des huit rencontres qui l’attendent en un mois, entre Ligue 1 donc, mais aussi Coupe de France et Ligue des champions. Évoquer les absents, certes nombreux (Bradley Locko, Julien Le Cardinal, Soumaïla Coulibaly derrière, Pierre Lees-Melou, Jonas Martin au milieu), n’aurait pas encore de sens, et le technicien finistérien ne s’y est d’ailleurs pas aventuré. Car sans eux déjà, son équipe avait terminé l’année passée avec trois succès, dans les trois compétitions susnommées.
« Un ou deux joueurs ont fait leur match, trop étaient en deçà de leur niveau »
Face à un SCO qui a peut-être réalisé son meilleur match de la saison, sûrement le plus abouti à domicile, il a manqué de trop de choses pour exister, malgré une domination stérile. « Un ou deux joueurs ont fait leur match, trop étaient en deçà de leur niveau, a regretté Roy, le coach d’une formation qui a enregistré sept défaites à l’extérieur en huit sorties (une victoire) en Ligue 1. Collectivement, tu baisses clairement d’un cran quand tes joueurs sont faibles. Techniquement et dans l’engagement, on était largement en dessous ce que l’on est capables de faire. En plus, je n’ai pas trouvé de réaction. C’est décevant, parce que c’était certainement le match le plus important du mois, parce qu’il nous permettait de nous repositionner dans ce Championnat où on a envie d’exister. Si on joue comme ça, on va certainement devoir se battre jusqu’à la fin pour se maintenir. »
Il va maintenant avoir quelques jours pour préparer la réception de Lyon, samedi prochain, avant d’enchaîner des semaines à deux matches, à une fréquence qu’il n’avait pas encore connue jusqu’alors. À la fin du mois, à l’approche de la clôture du mercato hivernal, il s’agira aussi de réfléchir à la fiabilité d’un effectif, en fonction des retours de blessure et d’un calendrier encore aléatoire. Mais si le Stade Brestois continue à ne pas exister loin de chez lui en Ligue 1, comme à Angers ce dimanche, il faudra peut-être songer à le remodeler. Même à la marge.